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Une exposition qui fleure bon l'art contemporain
Publié dans Le Temps le 29 - 01 - 2016

Une exposition d'art contemporain d'une qualité exceptionnelle se tient, aujourd'hui, dans une galerie de type nouveau située au Lac II de Tunis. L'espace de cette galerie est aménagé dans un esprit design dans ses formes et dans ses couleurs. Cet espace est généreux, vaste et se déploie sur deux niveaux et peut obtenir des œuvres de grandes dimensions, des installations et des objets en grand nombre mais aussi de grande envergure.
D'autres objets fonctionnels ou de décoration accompagnent l'exposition proprement dite, comme les livres sur le Design ou ceux majestueux sur les métiers d'art et sur l'histoire de l'art.
L'harmonie domine toute l'exposition dont la composition et l'aménagement visent à produire une ambiance de sérénité spatiale et d'harmonie entre l'art et les objets-Design, une sérénité peut souvent régner dans pareils espaces de la vieille ville ou même dans le Lac I et II.
Cette exposition est emblématique
L'exposition montrée à « Musk and Amber » nous interpelle aujourd'hui, elle se déroule dans cet espace nouveau et dévoile des travaux denses, assez imposants constitués d'un nombre impressionnant de réalisations d'objets, d'ensembles et d'installations savantes, quelquefois précises (Sana Tamzini) ou volubiles comme celles de Mouna Jmel ou celle de Houda Ghorbel. Cinq artistes exposent dans cet espace. Fort connus sur la place et commencent à investir la scène internationale et courent les événements artistiques les plus significatifs de l'art contemporain dans notre pays et ailleurs, dans les symposiums et rencontres de Land art (les trois collines pour Sana Tamzini, le festival de Hippocampe de Land art du Jérid pour Wadiï M'hiri, Houda Ghorbel. La plupart ont participé à d'autres manifestations comme ceux de Sbeïtla, Dream City, El Abdelliya, chez B'chira Center, à Marseille (Fragments, etc...), en Corée du Sud, au Canada (Sana Tamzini), au Centre d'Arts Vivants du Belvédère et pendant les premières années du 21ème siècle lors des sessions festives et glorieuses du Printemps des Arts à La Marsa, dans les galeries de la Soukra ou de Gammarth, (Centre Sadika). L'art contemporain s'affirme en Tunisie depuis quelque temps déjà.
Les événements Arts-fairs à Abdelleya, de juin 2012, ceux de « Carthage contemporary » ou dernièrement de Jaou Tounès de mai 2015 reflètent l'engouement des élites artistiques tunisiennes pour l'art contemporain.
Les motivations, les raisons qui président à l'effervescence contemporanéiste en Tunisie, sont nombreuses. Les unes sont politiques (l'action des organismes culturels étrangers poussant à l'élargissement de l'assise contemporanéiste dans des pays comme le nôtre). Les autres sont financières (les fondations et d'autres galeries d'art de Sidi Bou Saïd) de la Marsa, animent des événements supposés susciter la création d'un marché international de l'art dans notre pays. Ce marché tant attendu par nos artistes se réalise à Abou-Dhabi !!
D'autres préoccupations comme celles de prestige entrent en jeu quelquefois pour créer des festivals où des artistes contemporanéistes connus sont invités. Certaines rencontres purement artistiques et esthétiques, existent, prennent la place d'anciens festivals comme ceux de Mahrès. Il s'agit des nouveaux festivals de Hammamet (Journées méditerranéennes), ou le festival de Siliana (Art et espaces publics)...
En tous les cas, l'exposition proposée, aujourd'hui, par « Musk and Amber » illustre cette ambiance chaude qui voit l'art contemporain chercher à occuper sa place.
La crise que vit notre pays, les évènements se multiplient et semblent indiquer que l'art contemporain est devenu un élément indéniable de notre réalité artistique et culturelle. Il n'est pas possible de nier l'attrait de l'art contemporain auprès d'une nouvelle génération de créateurs critiques par rapport à l'art orientaliste néo-orientaliste ou même moderniste. Il n'est plus possible, par conséquent, de ne pas constater que nous sommes probablement en train de vivre une mutation nouvelle dans l'histoire de l'Art en Tunisie. Sommes-nous entrain de glisser insensiblement vers une rupture dont l'histoire de l'art raffole ou bien sommes-nous en train de vivre quelques remous artistiques d'une mode suscitée par l'art occidental lui-même en crise profonde depuis quelque 45 ans.
Un phénomène de mode ou véritablement une rupture artistique signifiante et reflétant d'autres ruptures sociales, économiques et idéologiques. Les libertés nouvellement acquises participent largement et favorisent l'éclosion de nouveaux départs, de nouveaux itinéraires de type nouveau, dont ceux culturels et artistiques et confirment les prémices déplus au plus évidentes de traces vivantes d'un art contemporain en Tunisie, telles qu'elles se manifestent fortement dans cette exposition de « Musk and Amber » du Lac II.
Il est vrai que cet événement pourrait passer inaperçu du fait des conditions dans lesquelles il est organisé et surtout des convulsions graves qui secouent notre pays. Parler d'art, de rupture, d'art contemporain, aujourd'hui, alors que notre pays « brûle » et que nos jeunes des régions déshéritées subissent le chômage et la marginalisation sociale et économique à Kasserine, à Gafsa, à Sidi Bouzid et dans d'autres régions encore, nous paraît, dérisoire et inopportun. Sommes-nous contraints, alors, au silence coupable ? Nous assumons, certes, quelques responsabilités dans cette situation, faute d'avoir apporté à temps une solidarité plus efficace et plus engagée envers nos jeunes. Mais, notre culpabilité serait plus lourde si nous délaissions aussi le secteur dont nous avons la charge moralement, celui des Arts plastiques. C'est pour cela et pour d'autres raisons que nous continuerons à nous préoccuper d'art et de culture dans notre pays tout en apportant notre soutien à notre jeunesse et à notre démocratie pour les extirper du marasme dans lequel notre pays se débat. Toute autre attitude est synonyme de silence et démission, nous continuerons, alors, le débat et dresserons l'état des lieux de la question.
Etat des lieux
L'exposition, dont on parle, aujourd'hui, représente un événement important dans la vie artistique et culturelle de notre pays. Elle semble être un moment dans l'évaluation de l'émergence de cette forme d'expression de l'art contemporain dans notre pays.
La première tentation évaluatrice de l'Art contemporain en Tunisie, a été réalisée par Thierry Fabre à propos de l'exposition « Traces » organisée au Maroc, à Marseille, qui dure déjà depuis un an au Fort Saint-Jean.
Cette exposition se déroule selon ses fragments, etc. Les traces devaient rétablir en urgence entre des liens « distendus » entre le passé, le présent d'artistes et d'un pays, à travers le travail créatif d'un ensemble d'artistes, ayant vécu et exprimé leurs préoccupations contemporanéistes lors de la Révolution à travers la photographie numérique, les moyens technologiques nouveaux, la vidéo... Cette exposition a été promue par un commissaire français, Thierry Fabre, et par une commissaire tunisienne, Sana Tamzini.
La deuxième évaluation de l'Art contemporain tunisien fut réalisée à travers le catalogue de l'exposition « Musk and Amber » par Jean Lancri.
Jean Lancri réussit dans ses « vingt et une notes » à nous proposer une lecture dont le dessein est d'établir une sorte d'homogénéité et de lien entre les démarches et les œuvres exposées par rapport au thème choisi de l'environnement. Jean Lancri constate que les artistes, par leurs travaux, manifestent une volonté commune de susciter chez les Tunisiens une prise de conscience aiguë des dangers qui menacent réellement la nature et son intégrité dans notre pays. Les moyens artistiques déployés sont divers mais participent tous à démontrer le péril : L'inversion, la reconversion et d'autres procédures artistiques sont mise en contribution par les orateurs pour passer de fonctionnel à l'art, du vulgaire à la noblesse, du commun au poétique et la métaphore, dira Awatef Khadhraoui, comme concept opérateur lié à la dérision.
Mouna Jmel a situé son travail aussi bien au niveau d'une recherche de design sur (fonction-forme-esthétique) que d'objets « inversés ». Le fonctionnel gagne en épaisseur symbolique pour s'installer dans une démarche artistique évidente. L'utilisation intensive de la feuille d'or contribue fortement à ce glissement vers la métaphore.
La désarticulation fonctionnelle introduite par Mouna Jmel dans son travail se retrouve d'une manière spécifique dans le travail de Wadiï Mhiri où la sculpture en gris du torse humain n'est plus de l'ordre de la technique sculpturale mais de l'ordre d'un travail de traitement du torse subissent les affres et les impacts de balles, de l'année 2012, à Siliana. Les forces de l'ordre, à l'époque, du gouvernement de la Troïka, ont tiré sur les demandeurs d'emploi.
Les photos développées par Héla Lamine tout aussi numériques, qu'elles soient, enregistrent et reflètent le monde objectivement mais sont retouchées et manipulées pour dénoncer les gestes de pollutions graves commis par des inconscients sur les belles plages de Kerkenna.
Sana Tamzini, la plus contemporanéiste du groupe utilisé des procédés numériques et light-tech aboutissant à une installation constable et oscillante, pour dire l'entière difficulté d'instituer un équilibre entre l'œuvre, le spéculateur et la nature : le système de Sana est spatial, impliquant les paramètres divers lumières le son et le mouvement. Le système créé par Sana est trop compliqué à saisir. Est-il nécessaire de passer par tout ce système à « sauver » le monde dans son intégrité et peut être le léguer tel quel à nos enfants... Pour nous, l'essentiel est de sauvegarder nos rapports avec le monde et notre intimité avec lui. Notre saisie empathique est une garantie de sa survie..
Houda Ghorbel, toujours très fine, soucieuse de précisions et de détails minutieuse, installe ses fragiles totems à parois transparentes, tisse, coud, peint et dessine des fleurs, des plantes de la même manière qu'elle esquisse les formes humaines pour les faire unir, enlacées l'une à l'autre, comme pour marquer l'unité du monde et sa beauté. Le monde est beau et l'homme le préserve et le fait élever vers les hauteurs malgré sa fragilité.
Toutes ces tentatives d'exprimer cette liaison, sont sublimes chez Houda Ghorbel, elles ne sont pas de l'ordre technologique, et ont recours plutôt au procédé ancien de la bonne vieille technique de la métaphore et de la poésie. Le recours à la métaphore et au symbolisme confère à l'œuvre un statut de durabilité la plaçant, comme il place également le travail de Mouna Jmel et dans une certaine mesure de celui de Wadiï M'hiri, sur l'orbite du contemporain, pas nécessairement éphémère.
D'autres artistes tunisiens, même s'ils revendiquent la contemporanéité dans leurs tours, les acceptations du terme terre, travail artistique, restent solidement attachés à leur terre, sans nier pour autant leur volonté de s'accrocher aux libertés nouvelles de dire le monde autrement. Cette attitude de ne point soumettre l'œuvre à la rigueur du contemporanisme qui fait fondre des références au monde et aux valeurs de pérennité, développe l'abstrait des choix de transgresser toutes les options. Cette propension à défier tout apport nouveau comme étant d'arrière-garde est en elle-même une nouvelle académie provocatrice, transgressif nouveau.
Cette approche n'est pas appréciée par les contemporanéistes purs et durs qui ironisent sur notre recherche du beau, de l'harmonie, de la plénitude formelle des compositions équilibrées et bien finies.
L'irruption progressive d'artistes tunisiens sur la scène artistique contemporaine ne date que depuis quelque 15 ans et ne s'intensifie que depuis peu du mouvement artistique tunisien et ceci non pas suite à une nécessité intérieure mais comme actions de l'extérieur. Si l'art contemporain en Tunisie accélère le mouvement d'abandon de la figuration et convoque d'autres moyens comme la photographie, les techniques télévisuelles, l'informatique, l'art cinétique, l'hyperréalisme,... et cet art s'affranchit de l'obligation de rechercher le beau, le sublime, certaines réalisations montrées dans l'exposition Misk and Amber, annoncent cette revendication de ne plus rechercher l'impression du beau, c'est-à-dire, de ne plus rechercher l'art mais plutôt autre chose comme le laid ou le rien, ce qui est une aberration.
Nous craignons qu'avec le temps, dans quelques années ou plus, les Tunisiens n'arrivent plus à n'aimer que l'aberration dans l'art, parce que se réfugiant dans le contemporanisme, ils n'évoquent plus que Marcel Duchamp, porté par certains de nos jeunes contemporanéistes au firmament de l'art. Marcel Duchamp, lui-même, refuse d'être ainsi traité... « Ils ont pris mes ready-made et y ont trouvé une beauté esthétique... Je leur ai jeté un porte bouteilles et un miroir à la figure comme un défi et voici qu'ils les admirent pour leur beauté esthétique ».
L'art en Tunisie qui peine à éclore (il n'a que quelques décennies d'histoire), et qui se trouve en pleine mutation en série (orientalisme, néo-orientalisme, modernisme non accompli), les appels du niet du patrimoine, se voit sollicité par l'art contemporain, pour accéder à l'avant-garde artistique véhémente et transgressive par des mouvements qui se sont développés en Tunisie depuis un siècle.
Cette unité ne peut aboutir qu'à créer un nouvel académisme ou orientalisme (ancien ou néo) et ne saurait pousser à l'éclosion d'une nouvelle synthèse plus critique au service du beau et de l'humanisme.
Cette problématique n'est spécifique à la Tunisie ou au Maghreb seulement, elle est commune à tous les peuples qui ont connu une situation similaire et qui vont risquer leur production artistique et leurs choix esthétiques.
Le problème est un problème de marché mondial. Il est clair que cette question est une question d'ordre universel et que ce n'est certainement pas le moment de la soulever, mais que la mouvance contemporanéiste qui semble s'imposer, aujourd'hui, en Tunisie et ailleurs dans le monde arabe, devrait éviter de se laisser envoûter par quelques aspects relevant plutôt de la supercherie et inhérents à l'art contemporanéiste mondialisé.
La supercherie consiste à rejeter l'art humaniste comme suranné, démodé, voire réactionnaire pour nous faire prendre des vespasiennes pour des plumes d'art.
L'art contemporain en Tunisie et ailleurs dans le monde émergent, semble un peu trop versé dans l'agitation médiatique et perd sans trop s'appesantir sur la chose, toutes ses références culturelles traditionnelles mais aussi, modernes, tend l'œuvre d'art dans la mesure où l'art n'est plus à faire, puisqu'il est portant d'un objet, d'une situation, d'un événement accidentel et ce faisant les récupérant à travers l'implosion. Le recours aux moyens technologiques est certes révolutionnaires, mais l'œuvre produite ainsi et aussi, compliquée qu'elle soit, high-tech et tout et tout... n'est-elle pas uniquement productive d'un objet froideur, sans âme... inhumaine. L'art contemporanéiste qui se développe en Tunisie et ailleurs, garde un lien intime avec son environnement, avec ses traces, avec les hommes, la nature et l'histoire, avec le désir, avec la chaleur de la métaphore. Le fait de rencontrer le concept, le devenir conceptuelle uniquement, l'œuvre disparaît et laisse le discours, discourir sans fin, sur la fin, de l'art annoncée par Hegel et par les tenants de l'art contemporain.


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