L'affaire du petit Rabii, (prénom voulant dire printemps, prémonitoire à contresens) est parmi les affaires les plus accablantes et dénote du degré de la sauvagerie incommensurable des auteurs de ce crime abominable. Agé de 11ans, ce petit enfant, encore à l'âge de l'innocence, disparu depuis le mois de décembre 2010 a été retrouvé mort début janvier 2011, à 17 km de Menzel Bourguiba. Il était sauvagement égorgé, et le corps dans un sac en plastique déposé dans un champ, dans la région Jeouaouda, du côté d'Ezouaouine. Quel individu pouvait accomplir un tel acte, avec une telle cruauté et qui en voulait à ce gosse et pour quelle raison ? Au départ c'était l'énigme totale, bien qu'il y ait quelqu'un ayant un lien de parenté avec la famille et qui fut soupçonné de prime abord par la mère de la victime. C'était l'époux à l'une des tantes de l'enfant. D'autant plus que ces dernières n'étaient pas tout à fait en bon terme avec la mère. Mais nul n'avait pensé qu'elles pouvaient aller jusqu'à participer à l'assassinat de leur petit neveu. L'enquête ordonnée par le procureur a permis de connaître de prime abord que l'oncle de la victime était incité par son épouse qui en voulait particulièrement à la mère de l'enfant, qui n'est autre que sa sœur. Pourtant la mère accablée, a pointé du doigt sa sœur et l'époux de celle-ci, et savait pertinemment qu'ils lui voulaient du mal et cherchaient à se venger d'elle, pour une vieille histoire d'héritage. Des témoins ont déclaré par ailleurs avoir vu le gosse en compagnie de son oncle, quelques jours avant le drame. Ce fut la raison pour laquelle, le suspect a été interpellé et arrêté, mais libéré quelque temps plus tard par le juge d'instruction pour défaut de preuves. Alors que l'enquête se poursuivait devant le juge d'instruction, l'oncle en question s'est retrouvé en prison , pour une affaire indépendante de celle du meurtre. Dans la même cellule que lui, il y aura celui qui révélera des choses hallucinantes à la police à propos de son compagnon. En effet, ce dernier était étonné de l'entendre prononcer dans ses cauchemars le nom du petit gosse, avant de ses réveiller épouvanté. Il était peut-être tiraillé par sa conscience, et le fait de ne pas en parler pour avouer son forfait l'accablait davantage. Ce fut la raison pour laquelle, son compagnon de chambre, a insisté lourdement pour le faire avouer tout haut ce qui le travaillait tout bas : le crime abominable, auquel ont pris part son épouse et sa belle sœur, c'est-à-dire les deux tantes de l'enfant, ainsi qu'un Marocain charlatan qui leur a fait croire qu'il pouvait retirer des trésors des tréfonds de la terre par le sang. En sortant de prison le compagnon de cellule est allé dare-dare à la police afin de relater les faits rapportés par l'oncle odieux. Informé, le procureur ordonna l'arrestation de ce dernier ainsi que des deux tantes de la victime et le charlatan en question. Devant le tribunal de première instance l'accusé a tenté de tergiverser, mais il finit par avouer son forfait en déclarant qu'il n'était pas dans son état normal. Les deux sœurs déclarèrent pour leur part qu'elles avaient juste participé à faire disparaître les traces du crime. Mais l'enquête a révélé qu'elles avaient pris part notamment à l'enlèvement de l'enfant, pour l'emmener loin de chez lui. Le tribunal ayant prononcé la peine de mort à leur encontre, ils interjetèrent appel, et les accusés ne purent que réitérer leurs déclarations faites devant le tribunal de première instance. Les avocats de la défense ont sollicité l'indulgence du tribunal. L'affaire a été mise en délibéré pour le 2 mars prochain.