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Un patrimoine, une fête et une source de revenus
Publié dans Le Temps le 25 - 03 - 2016

Nabeul vit pleinement et allègrement la revivification de la nature avec la distillation des fleurs d'oranger, un art culturel ancestral bien préservé et transmis fidèlement de mères en filles.
L'arôme des fleurs d'oranger se fait sentir dans toute la ville, dans les vergers, les souks, les rues et les maisons. C'est la fête du zhar. La fleur d'oranger plus connue sous le nom de zhar fait les yeux doux aux passants qui se laissent facilement tenter à Nabeul. En passant devant chaque villa, vous n'échapperez pas à l'odeur subtile des fleurs fraîchement coupées.
Cette activité traditionnelle qu'une poignée de Nabeuliens s'emploie, vaille que vaille, à perpétuer, est un véritable patrimoine dès lors qu'elle procède d'un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération.
Dès le mois de mars, les premiers boutons de bigaradiers sont attendus avec impatience. La cueillette des fleurs des bigaradiers (oranger amer) qui ponctuent les boulevards et les rues de la ville fait les beaux jours des familles nabeuliennes qui essaient de les écouler au marché du bigaradier.
A la périphérie de la ville, l'animation bat son plein à Morat, Bir Challouf, Barnoussa.
Depuis l'aube, hommes et femmes s'adonnent à la cueillette du zhar. Chaque année, c'est le même rituel. Les fleurs d'oranger font les beaux jours de certains fellahs qui profitent de cette période pour vendre chaque jour au marché de la ville leur cueillette. D'ailleurs, soutiennent-ils, «les affaires marchent comme sur des roulettes». Les cités de Bir Chellouf et Souk El Felfel se mettent aux couleurs du zhar pour un mois de récoltes, de réjouissances et de labeur. « Décidément, nous essayons par tous les moyens de comprimer nos dépenses et surtout la main d'œuvre jugée chère. C'est pourquoi, nous emmenons nos enfants aux vergers pour limiter les frais car on risque parfois d'y laisser des plumes », avoue Am Ali, un vieux de Nabeul. Les habitants prennent leur sac en bandoulière, les grossistes ajustent leurs balances. La ville de Nabeul atteint des sommets d'effervescence. La région compte aujourd'hui 108 mille pieds de bigaradiers répartis sur 390 ha. Plus de 60% de la cueillette est transformée dans les cinq unités industrielles de la région. Les familles nabeuliennes passent des moments agréables autour de l'alambic en dosant la quantité de fleurs et la température de l'eau qui permet l'obtention de la meilleure qualité.
Deux kilos de fleurs fourniront une fiasque d'eau distillée de premier choix et une bouteille de second choix. Pendant 40 jours, ces « fechkas » sont entreposées dans l'obscurité sous une couverture. Le 40ème jour, elles sont exposées en plein soleil pour les chauffer jusqu'à ce que le goulot se couvre de buée. Cet ensoleillement va permettre à l'eau de fleur d'oranger de développer et de fixer son parfum. Dès le 41ème jour, on peut consommer cette nouvelle eau de fleur d'oranger et surtout découvrir si elle est réussie.
La fechka se vend entre 20 et 25 dinars.
Ces fleurs passent aussi dans des alambics industriels où on extrait du néroli. Cette denrée nous fait entrer des devises puisque le prix d'un kg de néroli oscille entre 3 et 4 dinars. Les parfumeurs ne l'oublient pas pour composer leurs huiles florales en haute parfumerie.
Les produits obtenus à partir de la fleur du bigaradier sont l''huile essentielle ou Néroli, du nom d'une princesse italienne qui l'a popularisé au 17ème siècle, l'eau de fleur d'oranger, coproduit de la distillation du Néroli, dont on peut tirer une absolue par extraction: l'absolue des eaux et l'absolue oranger : extraction des fleurs d'oranger à l'hexane pour l'obtention d'une concrète puis d'une absolue.
Ce zhar est très utilisé par les Nabeuliens. Il est d'usage après le repas de se laver les doigts avec de l'eau de fleurs d'oranger. «Cette eau de fleur d'oranger, nous dit Zohra, est bonne pour la santé. Elle est tonique, antidépressive, hypotensive. Elle est recommandée pour soigner la dépression nerveuse, le surmenage, la dépression, l'angoisse, la peau, les maladies du cœur, la paresse du foie et du pancréas, l'hypertension, etc...».


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