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«El Fellaga», met en transe le public de Hammamet
Publié dans Le Temps le 17 - 08 - 2016

Nasreddine Chebli , musicien et artiste fortement attaché à la veine patrimoniale de la musique tunisienne, a revisité sur scène notre patrimoine musical et nos chants du terroir lors de son passage à Hammamet. Son spectacle « Fallega » réunit quarante artistes, musiciens et danseurs, qui revisitent le patrimoine musical tunisien folklorique en introduisant une image moderne et de qualité, tout en suivant une approche dramatique et scénique. Devant des gradins archicombles, les quarante artistes ont fait étalage des mille et une facettes de leur talent.
Il faut dire qu'en bon professionnel, Nasreddine a tout préparé minutieusement : le chant et la danse, mais aussi la scénographie, l'éclairage, les mouvements d'ensemble de ses superbes danseuses. Le spectacle était total et le public comblé. On a eu droit, ainsi, à une overdose de tabla et autres zokra, nay, guitare, luth.... Ce méga- spectacle qui a tenu ses promesses, s'est voulu plus visuel, plus rythmique, plus théâtralisé et plus lumineux que véritablement musical. Plusieurs artistes sur scène, une importante chorale. Un orchestre jazzy, un programme de chants tirés du répertoire tunisien, mais remis au goût du jour, tapageur à volonté, beaucoup d'effets scéniques, et, last but not least, la participation des plus belles voix Rachid Majri, Mohamed Al Aidi et Monoem DMC. Le public a donc retrouvé des rythmes purement tunisiens, au son desquels il a dansé toute la soirée .Le voyage a commencé à Douz, passant de Gafsa au Kef et à Kasserine, pour atterrir à Tunis, surfant sur divers styles musicaux du patrimoine. Rachid Mejri a interprété des titres d'illustres chanteurs, tels que « « Gousli Derti » « Ya Lali »ou encore le maître du Chaâbi Mohamed El Aidi dont le répertoire comporte des chansons en salhi. Il a interprété, entres autres, « »Ya Lamima » et « jdey errim» ,des tubes d'une œuvre qui brasse des thèmes aussi controversés que la résistance du passé et du présent, Mais ce qui est nouveau cette année, c'est que Nasreddine Chebli a apporté des choses nouvelles telles que le mezoued,le rap, le jazz, le pop rock, le reggae...Plusieurs instruments figurent dans ce spectacle, à l'instar de la batterie, la guitare et le saxophone. Cette intrusion vise à faire évoluer le spectacle musicalement en temps et en rythme mais aussi, à apporter à la musique locale une certaine mondialisation. La présence de ces instruments n'a pas déplu aux spectateurs, au contraire, cette nouvelle version a conquis tous les présents, petits et grands.. Un tableau artistique riche en danse, en chants et en musiques variés. Une interaction parfaite entre le public et les artistes, des applaudissements sans fin. « Dans cette contribution, nous voulons mettre l'accent sur la poésie et le chant qui ont accompagné le mouvement d'El Fellaga. Ces chants étaient des hymnes à la liberté . Durant deux heures, les 40 artistes ont mis le public en transe avec leurs différents tubes qu'ils ont interprétés comme « Falligya Falley » « El Ghanney » et Sayed Seyoud » La mise en scène et l'énergie que dégage le groupe sont extraordinaires », s'enthousiasme, Moez Mrabet, le directeur du festival . L'assistance vit le concert en parfaite symbiose avec les musiciens. C'est vivifiant ! Et ce qu'on peut dire, c'est que leurs idoles leur ont donné le change sur scène. Quelle ferveur ! Tout le monde se donnait à fond sur la piste de danse ou sur les gradins, tout le monde était quasiment en transe et chacun libérait son corps et sa voix au gré des rythmes et des sonorités du groupe. Cette troupe décline des compositions tunisiennes qui sont puisées dans le patrimoine des régions du pays. Tout comme le style qu'elle pratique, la troupe est une sorte de métissage entre la Tunisie profonde et la Tunisie montagnarde avec tout ce que cela implique comme diversité. De cette façon, les textes puisent dans la poésie populaire, (mais aussi des musiques populaires tunisiennes. Cette diversité interne et cette harmonie des styles se traduisent très clairement quand on écoute les instruments de percussion comme le bendir, la derbouka et la batterie qui se mêlent aux sonorités de la guitare électrique, du mandole, du luth ou encore du gumbri. Inutile de préciser la grande satisfaction du public. Quoi de plus agréable que d'assister à un concert d'un groupe qui a conquis le monde avec sa musique populaire. Le rappeur Monoem DMC chauffe encore l'atmosphère avec son succès « Visa » . Le chanteur Mejri déchaîne le public avec « Mabin El Oudiène » et « Ya Fellaga ». Il est minuit trente et le théâtre en veut encore. Généreux, le groupe revient pour enflammer la scène avec ses bendirs et tablas. La remise du drapeau tunisien par les fellagas aux jeunes, projetée sur écran géant, annonça la fin de ce méga-spectacle.

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