Du 06 au 09 décembre en Tunisie aura lieu le Festival International du Film des Droits de l'Homme. Ce festival est présidé par Monsieur Elyes Baccar avec l'aval du ministère de la culture et avec la participation de la maison de la culture Ibn Rachiq. Elyes Baccar présente ce projet dans une interview au cours de laquelle il lance un appel au public tunisien à venir partager les débats et films projetés et à être actif, curieux. Selon lui le public est l'ambassadeur de ce festival. Le projet a pris forme après le tournage du film « rouge parallèle », avec l'invitation à des festivals des droits de l'homme en Roumanie et dernièrement à Nuremberg. Cela s'inscrit comme « une nouveauté en matière des droits de l'homme en Tunisie » indique Monsieur Baccar, tout en précisant qu'il a tout à fait conscience que des opposants au régime de Ben Ali y ont consacré « leur vie, leur temps et en y laissant leur peau pour certains ». Et y oppose la conscience populaire auprès de laquelle il reste beaucoup à faire pour « vulgariser la culture des droits de l'homme » qui reste « un phénomène abstrait pour les uns » donc le but de ce festival est « de donner une idées concrète et de montrer des films pour poser des expériences humaines sur des concepts ». « L'idée après ces expériences, est venue de donner à la Tunisie son festival des droits de l'homme, mais qui doit avoir une identité spécifique » et cela même « après avoir parcouru plusieurs festivals » raconte le président du festival. « La Tunisie est le point de départ des révolutions arabes » et dispose d'une « longueur d'avance en matière de cinéma notamment par les JCC. » Il précise enfin qu'une caravane va présenter les films et en débattre dans une totalité de 12 villes et villages confondus et ce régulièrement chaque année comme faisant parti prenante d'un rituel propre à ce festival des droits de l'homme en Tunisie.