NAIB Bank a organisé au début du mois de mars courant au sein de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE), une table ronde collaborée par M. Mohamed Sassi, enseignant de management stratégique, Doctorat de l'Université de Paris – Sorbonne. Cette table ronde s'est déroulée sur le thème: «L'étude de l'histoire des entreprises et de l'entrepreneuriat dans le contexte méditerranéen». Introduire une branche nouvelle dans les domaines de la gestion et de l'économie des entreprises en Tunisie et la sensibilisation de tous les acteurs au caractère innovant et prospectif de cette discipline: tels ont été les objectifs de la rencontre. Ce rendez-vous réunissant aussi bien des universitaires que des chercheurs a été l'occasion propice d'aborder les problèmes que rencontrent les grandes, moyennes et petites entreprises. De ce fait, M. Bernard Paranque, Doyen Associé à la Recherche à la Faculté (Euromed-Marseille), titulaire de la Chaire AG2R-Prémalliance, a cité quatre problèmes qui sont: «en premier lieu, le problème décisif, en deuxième lieu, la grande entreprise qui peut masquer la faiblesse de l'économie, en troisième lieu, la dimension sociale et son importance à côté de l'économie». Enfin, il a indiqué que «le lien entre banque et entreprise est absolument essentiel dans la mesure où certaines entreprises peuvent rencontrer des problèmes de financement». Ensuite, M. Luciano Segreto, Professeur d'histoire économique et Directeur des relations internationales à l'Université de Florence, Italie, a insisté sur la nécessité d'«informer sur les articles de lois et sur les archives. Il a ajouté que «même dans les grandes entreprises, les archives constituent des points faibles». D'autre part, M. Mustapha Zghal, Professeur émérite à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion de Tunis, a lancé les profils types des entreprises qui sont: «l'entreprise rêve, l'entreprise opportunité, l'entreprise héritage et l'entreprise accordiant». Il a indiqué aussi qu'il faut encourager l'entrepreneuriat, la communication, le marketing et la relation avec la presse qui constituent des éléments essentiels pour les entreprises. Par la suite, M. Bernard Paranque a mis l'accent sur la problématique de financement et a indiqué qu'il faut de la formation et tous les outils nécessaires pour la finance. L'appel lancé de la part de M. Paranque s'inscrit dans le but d'inciter à l'enjeu de la formation de la population et qu'il faut transmettre le savoir-faire vers les acteurs. Un autre thème essentiel a été abordé comme une parenthèse historique se rapportant à l'évolution économique de l'Egypte en tant que pays méditerranéen car «étudier son évolution permet de connaître ce qui se passe dans la Méditerranéen» a affirmé le Dr Caroline Piquet, Maître de conférences en histoire économique, Université de Paris – Sorbonne. Pour sa part, M. Tahar Moulahi, Enseignant, chercheur à la FSEG – Tunis et cadre central à la Poste, a évoqué l'histoire et l'évolution de la Poste Tunisienne. Il a précisé qu'il faut renforcer la stratégie commerciale en plus de l'adoption d'un système d'information par l'amélioration du processus et des offres d'opportunités. Il a ajouté que la Poste Tunisienne est invitée à assurer un bon suivi des relations avec les clientèles et la réalisation des objectifs commerciaux. Enfin, M. Dominique Barjot, Ex-directeur des sciences humaines au ministère de la Recherche Scientifique, Directeur d'URF à Paris-Sorbonne (France) a mis en exergue la nécessité de faire toujours dialoguer le micro et le macro. En plus «l'approche individuelle propose des explications qu'on peut joindre ensuite au macro», a-t-il précisé. Il a souligné en outre le rôle de la publicité et de la communication au développement et à la croissance de l'entreprise. La dimension démographique est indispensable. A titre d'exemple, on cite le cas de la Tunisie qui a connu une mutation démographique». Et de conclure que «la grande entreprise n'est productive que si elle sait s'adapter à son environnement». Le moins que l'on puisse dire est que cette réunion a soulevé des questions fondamentales se rapportant au domaine de l'histoire des entreprises en tant que branche nouvelle dans les domaines de la gestion et de l'économie des entreprises en Tunisie. Ce qui jette la lumière sur plusieurs aspects ambigus dans ce domaine.