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Rôle de l'université dans l'amélioration de la productivité
Publié dans L'expert le 08 - 05 - 2009

L'amélioration de la productivité est un effort collectif dans lequel toutes les institutions et tous les départements ont leur rôle à jouer. La productivité, qui s'est imposée comme un nouveau défi pour la Tunisie, passe par des hommes, qui représentent le capital humain pour une entreprise. Si ce capital, est investi et rentabilisé à fond, la productivité augmente et pas conséquent la compétitivité. Avec la montée du nombre des diplômés du supérieur chaque année (plus de 60.000 par an), l'université s'impose comme le plus important pourvoyeur de ressources humaines sur le marché de l'emploi. C'est dans ce sens que toute stratégie d'amélioration de la productivité transite certainement par une amélioration du produit universitaire. Loin de l'employabilité des diplômés et la culture entreprneuriale, l'université est appelé à jouer un rôle encore plus avancé dans le développement en Tunisie. Des hommes productifs, c'est des universités performantes : la logique est toute simple.
Le bien fondé d'une question :
La question qui se pose sur le rôle de l'université dans l'amélioration de la productivité, s'impose avec insistance et ce pour multiples raisons :
La productivité en Tunisie est en train de rebondir sur la scène des préoccupations nationales. Cet intérêt a revêtu récemment un caractère présidentiel, puisque le Président de la république a ordonné la tenue d'un dialogue national autour de ce sujet et la constitution d'une commission nationale pour approfondir la réflexion. Partant du rôle de l'université dans le développement, elle se trouve une partie prenante à ce dialogue.
Le nombre des diplômés du supérieur ne cesse de croître d'une année à une autre. Il faut savoir qu'en Juin 2008, 62 milles diplômés sont sortis de nos universités contre 58 milles en 2007 et 56 milles en 2006. Le nombre des étudiants a atteint 335 milles étudiants pour l'année universitaire 2007-2008. Cette année le chiffre estimé est de 364 milles étudiants. Ces étudiants représentent une frange importante de la population occupée dans le futur.
Tous les pays nous envient pour la qualité de nos ressources humaines. C'est même notre seule vraie ressource dont nous sommes fiers. Dans un environnement international globalisé et très compétitif, ces ressources sont notre seule arme pour relever le défi d'une croissance soutenue.
Dans un cadre de limite des ressources financières de l'Etat (absence de rente pétrolière comme pour certains pays), le budget alloué aux universités évolue considérablement. L'Etat consacre 7% de son PIB à l'éducation et à la formation. C'est un investissement important, et l'Etat a besoin d'un retour sur investissement. C'est pour cette raison que nos ressources humaines doivent être rentabilisés à fond. Ce retour sur investissement doit se calculer en terme de productivité par diplômé embauché.
Le système de l'enseignement supérieur subit actuellement une réforme fondamentale. Un relookage qui s'est traduit par l'introduction du système LMD et surtout de l'adoption du système qualité dans les universités. Cette réforme de fond doit aussi prendre en considération la qualité des ressources humaines et non seulement la quantité.
Grâce aux multiples réformes économiques qui ont amélioré considérablement le milieu des affaires en Tunisie, notre pays est devenu une destination privilégiée des IDE. Ces investissements ont atteint en 2008, 3326 MD contre 2000 MD en 2007. Les investisseurs étrangers sont devenus plus exigeants en terme de qualité des ressources humaines disponibles. La qualité même des investissements est en train de changer avec des investissements plus sophistiqués et nécessitant une technicité pointue. La disponibilité de diplômés spécialisés dans les domaines demandés par les investisseurs, ainsi que leurs fortes productivités sont un élément central.
Comme déjà montré dans un précédent papier sur les colonnes de l'Expert, la productivité n'est pas anti-emploi, au contraire elle peut stimuler la croissance de la création de débauchés pour les diplômés. Le problème de l'emploi des diplômés du supérieur occupe une place centrale dans les soucis du gouvernement. Une des solutions qui peut contribuer à la résolution de ce problème est sans doute la productivité de ces diplômés.
Toutes ces raisons tournent autour d'un axe central qui est la qualité des diplômés du supérieur. Ces diplômés doivent être bien outillés et formés tout au long de leur cursus universitaire pour être plus productif une fois qu'ils ont intégré la vie professionnelle.

L'université : un rôle central :
L'université est avant tout la machine à produire les compétences. Jusqu'à présent l'université a été appelée à inculquer le savoir et à faire sortir des diplômés bien équipés en connaissances. Vu le rôle central de l'université dans le schéma de développement en Tunisie, l'université tunisienne a été aussi amenée à produire des compétences à forte employabilité et aussi à intégrer dans les modules universitaires la notion de la création d'entreprises. Des efforts considérables ont été consentis à ce niveau. Plusieurs diplômés du supérieur ressortent des universités avec des projets en tête. Dans le volet de l'employabilité, plusieurs filières techniques ont été crées et des mastères d'application (276) ont été initiées. Le nombre d'ingénieurs (4000) et de techniciens supérieurs issus de nos universités a considérablement évolué.
Aujourd'hui on demande encore plus à l'université. Nos universités doivent produire des diplômés à forte productivité une fois qu'ils ont intégré la vie professionnelle.
Pour cela, les modules universitaires doivent intégrer la notion de l'excellence au travail et la forte productivité. Il est important aussi qu'elles proposent une offre de formation actuelle, et en phase avec les évolutions technologiques et les nouveautés techniques.
Loin de la quantité des diplômés du supérieur, la qualité du produit universitaire doit être un axe de travail dans la réforme de nos universités. Il est inacceptable qu'un maîtrisard de comptabilité ne sait pas tenir un livre comptable, ou un professeur d'anglais ne sachant pas tenir une discussion de 5 minutes en anglais.
Les diplômés ayant des doctorats ou des DEA, ne sont pas condamnés à travailler comme assistant ou maître assistant dans les universités, ils doivent aussi contribuer à l'effort de développement des entreprises tunisiennes avec leurs recherches et leur savoir faire.
Le volet recherche et développement au sein de l'université tunisienne doit aussi être en symbiose avec les besoins de l'entreprise. Le partenariat université-entreprise doit être développé à ce niveau, avec un effort de financement encore plus soutenu de la part du notre tissu industriel. Ce même tissu doit avoir accès aux résultats des mastères de recherche et études approfondies réalisées au sein des universités par les étudiants.

Autant l'université tunisienne a acquis une réactivité appréciable en matière de savoir, autant cette réactivité doit être aussi économique. Il existe encore plusieurs pistes de travail pour amener l'université tunisienne à jouer un rôle central dans l'amélioration de la productivité et par conséquent sa contribution dans les efforts de développement. Les résultats du plan de qualité dans les universités tunisiennes, qui peine à trouver de la place dans les têtes du cadre enseignant et administratif , contribuera certainement à améliorer le « produit universitaire » et par conséquent son rendement au travail.


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