« La science a besoin de réseaux internationaux et personne ne peut prétendre être en mesure d'accomplir quelque chose en étant seul et isolé. Les projets les plus passionnants sont ceux qui allient hautes technologies et simples applications » Prof. Rafic Azzam, Aix La Chapelle
7.000 ingénieurs par an sortiront à partir de 2011. Le pari de la quantité est d'ores et déjà gagné 110% le taux de croissance de la formation d'ingénieurs entre 2008 et 2011. Le défit de la qualité est à relever. L'ère de la compétitivité est arrivée. L'amélioration de la qualité des produits est un objectif vital
50 ans après sa création, l'effort de notre jeune université devrait être dorénavant focalisé sur l'amélioration de l'employabilité de ses diplômés en consolidant le partenariat avec le tissu économique local et international et en renforçant l'échange d'expériences avec les universités occidentales d'élite. La co- et la double diplômation, la co- validation de certificats, la reconnaissance de qualification devraient être établies, voire même généralisées avec les universités occidentales d'excellence ; ce qui est à même d'ouvrir des nouvelles horizons internationales d'emploi devant les 62 000 diplômés que déversent annuellement nos universités sur le marché d'emploi. En outre, l'ouverture progressive de notre enseignement supérieur au secteur privé et la double- diplômation en partenariat avec des universités occidentales constituent réellement une marque de maturité, de confiance en soi et de compétitivité de notre jeune université vis à vis de la concurrence internationale. En d'autres termes, nous avons réussi à relever le défi de la quantité (à titre d'exemple nous formerons à partir de 2011, 7000 ingénieurs par an au lieu de 3200 actuellement), il nous reste encore à relever celui de la qualité ! Pour ce faire, notre université est appelée impérativement à monter en gamme et à acquérir de nouvelles compétences dans des segments plus variés pour pouvoir répondre à une future industrie à forte valeur ajoutée. L'avenir de notre université passe aussi par un financement complémentaire externe venant de sa proximité économique ; laquelle doit y investir pour améliorer la qualité des produits et des prestations dont elle aura besoin de l'université. Comme les frontières académiques ont éclaté partout dans le monde, l'avenir de notre université réside en outre dans la compétition avec des universités étrangères qui viendront vraisemblablement s'installer chez nous. L'avenir de notre université réside enfin dans sa capacité de placer –elle-même-- ses diplômés sur le marché du travail ; ce qui la mettra directement en contact quotidien et réel avec le monde économique. Car, pour connaître le rendement et le niveau exacts d'une université, il faudrait suivre le cheminement précis de ses diplômés. En définitive, c'est la collaboration entre les universitaires et les industriels, ceux qui transforment le savoir en services ou en produits, qui est la plus fructueuse et la plus créatrice d'emplois et de richesses pour notre pays.
COMMENT FAIT L'ECOLE POLYTECHNIQUE DE PARIS ? A l'école polytechnique de Paris EPP, tous les élèves- ingénieurs doivent effectuer au moins un semestre à l'étranger au titre d'échange académique ou de double- diplômation. Ainsi, l'on y ajoute aux cours scientifiques des formations sociales (sciences humaines, vie associative, réseaux de société) mais surtout la culture de la mobilité, désormais facteur essentiel pour une forte employabilité. L'EPP, cette grande école française a la vocation de former des ingénieurs généralistes de forte culture scientifique et technique, c'est à dire des preneurs de décisions prêts à agir sur les scènes locale et internationale et à relever les défis des entreprises du 21ème siècle. Avec l'Ecole Centrale de Paris ECP et l'Ecole des mines de Paris EMP, l'EPP figure souvent en tête des différents classements des grandes écoles d'ingénieurs dans le monde : rien qu'en 2008, elle a été classée 2ème par la revue « l'Express / L'Etudiant » et désignée meilleure école d'ingénieurs en informatique, dans le cadre du classement annuel organisé par la revue « 01 Informatique ». Le Centre de recherches de cette grande Ecole comporte plus de 400 personnes (chercheurs, enseignants- chercheurs, post-doctorants, doctorants, ingénieurs, techniciens, personnels administratifs), réparties sur sept laboratoires dont trois sont des unités du centre français de la recherche scientifique CNRS. Les domaines d'activités de ces laboratoires couvrent un large spectre : physico-chimie, informatique, mathématiques, mécanique, économie, génie industriel et management. Les domaines d'application de ces recherches fondamentales ou appliquées concernent l'environnement, le secteur de l'énergie, la "science des systèmes", les transports, la santé, les TIC… De nombreux échanges de chercheurs sont réalisés avec d'autres institutions, notamment par l'accueil réciproque de professeurs étrangers invités. L'Ecole est ainsi clairement tournée vers l'international, puisque en plus environ un quart de ses étudiants est constitué d'étrangers.
COMMENT FAIT CAMBRIDGE ? Avec Oxford, l'université de Cambridge suscite aujourd'hui non seulement en Angleterre mais partout dans le monde un grand intérêt et beaucoup de jalousie. En effet, celle-ci est une université d'élites par son niveau académique et pédagogique et c'est pourquoi le nombres de ses étudiants passa de 9000 dans les années 60 à actuellement 18000 dont 40% d'étrangers. 83 Prix Nobel anglais viennent de cette université d'élites qui fête cette année son 800ème anniversaire. Ce qui fait d'elle une des plus importantes universités du monde entier est le fait que des découvertes technologiques comme celles des atomes et des électrons y étaient faites. De même, des noms comme Isaac Newton et Charles Darwin sont intimement associés à Cambridge. Le secret de réussite de cette méga- université de renom international réside au fait que le taux d'interruption des études y est quasiment zéro au moment où il est plus que 20% au niveau national. Autre signe de succès de cette université est le nombre des entreprises créées par ses diplômés auxquelles elle tient à être durablement actionnaire, une sorte d'aide au démarrage et une manière de constituer son propre réseau industriel. D'ailleurs avec un tel réseau, l'université de Cambridge compte rassembler d'ici 2012 un sponsoring dépassant le milliard de £.