Baghdad vit toujours dans le chaos. Le «retrait» des Américains a ouvert la voie aux règlements de compte entre Irakiens, Sunnites contre chiites, kurdes contre tous. Le gouvernement Al Maliki ne sait plus à quel saint se vouer. Certes, les bonnes volontés existent, mais encore faut-il réussir à avoir l'unanimité, si mince soit-elle. Une chose est sûre, l'Irak devra encore subir les pires guerres fratricides. Attentats, morts et absence de l'Etat… La jeune armée irakienne peine à s'organiser, malgré un soutien US inconditionnel… L'Irak est sous tension permanente. Le pétrole, au lieu de contribuer à l'essor du pays, est devenu une calamité. Tous veulent une part du gâteau. C'est sans oublier les clivages interconfessionnels et les exaltés qui choisissent ce terrain pour faire passer leurs messages, à coups d'attentats kamikazes… Entretemps, la région vit des situations imprévisibles. D'abord le voisin iranien et ses déboires avec l'Occident, ensuite le Liban, tiraillé entre les partis religieux et l'Etat de droit. L'Irak a plus que jamais besoin de toutes ses forces vives pour s'en sortir. Là est toute la question. Ces forces vives qui s'entretuent doivent enterrer la hache de guerre pour remettre le pays sur pied et colmater les brèches ouvertes par des années d'occupation, de terreur et d'anarchie. L'Irak est un grand pays. Le pétrole, objet de tous les maux, doit être mis au service de la communauté, indépendamment des confessions religieuses, partisanes, etc.