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Publié dans L'expert le 05 - 09 - 2009

L'Union européenne agrège les outils pour jeter des ponts économiques avec ses voisins du Sud et préparer le terrain pour la future zone de libre échange Euromed. Mais le projet reste otage des tensions politiques.
L'Europe regarde vers l'Est depuis dix ans et rencontre les plus grandes difficultés à se tourner vers le Sud (photo DR)
EUROPE / MEDITERRANEE.. Une zone de libre échange euro-méditerranéenne dès l'année prochaine, personne n'y croit plus, même au Parlement européen. "La date de 2010 pour la création de la ZLE devra probablement être révisée de manière à tenir compte des nombreuses mutations structurelles de l'économie mondiale depuis 1995 et de la nécessité d'une approche plus prudente du libre-échange entre des partenaires inégaux", constatait déjà Kader Arif, député au Parlement européen dans son rapport voté en 2007 sur le sujet.
Un report d'autant plus probable qu'entre-temps, "avec la mise en veille de l'Union pour la Méditerranée suite à la guerre de Gaza, les choses sont ralenties", explique un responsable des relations extérieures du Parlement.
Le blocage de l'UPM ne concerne pourtant pas les réunions techniques, qui n'ont pas cessé. Sur la ZLE, en théorie disjointe, les réunions au niveau ministériel pourraient reprendre en septembre 2009. La situation au Proche Orient fournit une bonne raison – un prétexte ? – pour décaler le projet. Les acteurs du dossier parlent de plus en plus d'un démarrage a minima, avec les pays signataires des accords d'Agadir, sur des produits déterminés comme le textile.
Des ports d'entrée vers les marchés américains et européens
La zone de libre échange Sud-Sud entrouvre les portes des marchés européens, en organisant un transit par des ports labellisés (photo F. Dubessy). Les accords d'Agadir créent une zone de libre-échange Sud-Sud regroupant l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie.
La genèse de ce projet, soutenu par la Commission européenne, se trouve sur la rive orientale de la Méditerranée, dans les années 90.
Il a alors été permis à des produits fabriqués dans des zones industrielles de Jordanie et d'Egypte, moyennant une fabrication en partie palestinienne et israélienne, d'entrer avec plus de facilités sur le marché américain (pas de droits de douanes ni de quotas). Mais de manière indirecte, via des ports aux normes de sécurité labellisées (Haïfa, Le Caire, Tanger).
L'ébauche d'une autoroute commerciale au sud
L'ébauche d'une autoroute commerciale Sud Méditerranée est posée (photo F. Dubessy)
Désormais, avec les accords d'Agadir, moyennant des modifications mineures dans les pays bénéficiant de conventions de libre échange avec l'UE, les produits d'origine jordanienne ou égyptienne voient s'ouvrir également les marchés européens. Une opportunité rendue possible par une disposition technique méconnue de ces accords, "la modification des règles d'origine".
Pour les pays arabes, dont les relations commerciales entre eux restent extrêmement faibles avec 4% à 6% des échanges, les accords d'Agadir créent l'ébauche d'une "autoroute commerciale" au sud pour le commerce des marchandises.
Pour l'UE, il s'agit d'une initiative porteuse de sens et, de manière pragmatique, une alternative aux importations chinoises. "Mais cela concerne pour l'instant une minorité d'acteurs dans les pays signataires : transitaires, importateurs, exportateurs, et il s'agit essentiellement de textile", souligne Roland Rizoulières, maître de conférence en économie à l'IEP d'Aix-en-Provence et spécialiste des relations économiques en Méditerranée.
Quant à utiliser les accords d'Agadir comme prélude à la future zone de libre échange, Roland Rizoulières reste prudent et souligne la présence d'autres types de barrières, toujours présentes : "une ZLE ne peut pas fonctionner si les Etats substituent aux droits de douane des barrières non tarifaires : normes de sécurités ou techniques, contrôles sanitaires…".
343 M€ sur trois ans pour les programmes pluri-nationaux
La prévention de la pollution fait l'objet de programmes spécifiques (photo M. Neumuller)
En attendant la ZLE qui uniformiserait le cadre des relations Sud-Nord, l'UE utilise un panel d'outils et de schémas d'intervention pour relier les deux rives de la Méditerranée. Une manière de jeter des ponts et de préparer le terrain à une libéralisation des échanges, assortie d'un rapprochement politique.
Dans les programmes pluri-nationaux, la Méditerranée est dotée spécifiquement de 343 M€ sur la période 2007-2010. Dans le cadre de la coopération régionale, sont soutenus des projets comme Invest in Med (9 M€ de fonds européens entre 2008 et 2011), le Femip (32 M€ par an) ou Medibtikar (7,25 M€ de 2006 à 2009). Il existe des équivalents dans le transport, avec des thématiques consensuelles, comme la prévention de la pollution ou les autoroutes maritimes.
Dans l'environnement, les programmes liés à la gestion de l'eau sont prépondérants (coopération dans le secteur de l'eau, gestion des ressources en eau). Il existe également un programme de prévention des pandémies, doté de 10 M€.
La politique européenne de voisinage, critiquée pour son aspect "contrôle de l'immigration contre devises", comprend également un volet transfrontalier, nouveau dans son approche, car mettant en relation non pas les Etats, mais les régions par le biais de leurs collectivités. Le programme CBC Med, présenté lors de la Semaine économique de la Méditerranée à Marseille en novembre 2008, en fait partie.
Près de 3 mds€ dans les accords bilatéraux avec la Méditerranée
L'Union européenne privilégie les accords bilatéraux (source UE - en millions d'euros)
L'UE établit également des programmes pays par pays, qui restent les plus richement dotés : 2,9 mds€ pour les pays de Méditerranée de 2007 à 2010, dont 558 M€ pour l'Egypte. Beaucoup sont destinés au financement d'infrastructures.
Egalement bilatéraux, des accords d'"association" ont été signés entre l'Union européenne et le Maroc en 2000, entre l'UE et l'Egypte en 2004 ou encore l'UE et l'Algérie, en 2005.
La Libye reste en marge de ce mouvement. Mais la commissaire aux relations extérieures et à la politique de voisinage, Benita Ferrero-Waldner, s'y est rendue en février 2009 avec comme objectif de faire avancer les relations entre l'UE et la Libye, suite à l'ouverture de négociations sur un accord-cadre en 2008.


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