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Politisation des questions d'approvisionnement énergétique en Asie
Publié dans L'expert le 31 - 12 - 2009

● La Russie tire sa force en matière énergétique de son premier rang mondial en termes de réserves de gaz naturel et d'exportation. Elle détient aussi les huitièmes réserves mondiales de pétrole et les deuxièmes réserves de charbon
● L'énergie représente 40% des exportations russes et plus de 10% du PIB du pays
● Rien que pour la Mer Caspienne, 110 milliards de barils de pétrole en réserves à partager entre cinq Etats (Russie, Iran, Azerbaïdjan, Turkménistan et le Kazakhstan). Gros enjeux, énormes intérêts et appétits grandissants

Est-ce une pure coïncidence? A chaque arrivée du froid en Europe et l'apparition des signes d'un hiver rigoureux, le dossier de l'énergie en général et du gaz naturel en particulier refait surface, sort d'un oubli relatif durant l'année et occupe la première place dans les relations internationales, les tractations économiques et commerciales sur fond de toile purement politique.
L'acteur principal dans ce feuilleton n'est autre que la Russie de Poutine et Medvedev.
Le spectre de crise du gaz semble encore planer sur l'Europe cet hiver. Ces deux dernières années vont finir par donner à cette crise ses périodes de pointe cyclique.
Le problème de transit du gaz russe et son acheminement vers l'Europe ne cesse de constituer un véritable casse-tête, surtout que les relations avec l'Ukraine ne sont pas au beau fixe et franchement détestable avec la Géorgie.
Il suffit de se rappeler, à titre indicatif, le désaccord de janvier 2009 entre la Russie et l'Ukraine qui avait abouti à une interruption de l'approvisionnement de gaz russe pour l'Europe pendant deux semaines en pleine période de froid. Les conséquences ont été désastreuses.
Du coup, l'Europe s'est trouvée partie prenante dans ce conflit politico-économique puisqu'elle risque, à tout hiver, de subir les contrecoups de toute dispute et de payer un tribut lourd dans une affaire qui ne la concerne pas directement.

L'utilisation maximale des atouts…
Tout à fait légitime, considère la direction du géant russe Gazprom. Les intérêts supérieurs de la Fédération de Russie, son statut de puissance économique et sa crédibilité internationale ne permettent pas de brader quoi que ce soit ou de se laisser piéger par qui que ce soit.
D'ailleurs, la toute récente information en provenance de Moscou fait état de difficultés que rencontre l'Etat ukrainien pour payer les livraisons de gaz russe. Parce qu'elle avait réduit ses achats depuis mi-décembre et parce qu'elle donne des signes de problèmes de liquidités pour payer ses factures, l'Ukraine est montrée de l'index russe et commence, comme chaque année depuis trois ans, à constituer la clé de voûte d'un problème énergétique russo-européen.
A ce titre, les relations entre l'Union Européenne et la Russie «ont toujours oscillé entre dépendance et méfiance» avec une ultra politisation des questions énergétiques et plus particulièrement de celles ayant trait au gaz naturel. Un affrontement entre deux conceptions totalement antinomiques. Pour la Russie tout acte commercial est régi, à la source, par une approche politique. C'est une des caractéristiques des grandes puissances. Pour l'Union Européenne, cela est complètement dépassé et donc plus de mise de nos jours. Les Européens défendent farouchement pareille thèse parce qu'ils savent qu'ils auront à augmenter, d'ici 20 ans, leur approvisionnement en gaz de près de 40%, selon certains experts. Le gaz naturel semble constituer, à l'avenir, une source incontournable du fait de ses faibles émissions polluantes, des possibilités qu'il offre pour plus d'utilisation et enfin grâce aux énormes réserves proches concentrées en Russie et au Moyen-Orient. Conséquence directe: l'Ukraine du côté russe et l'Asie Centrale et la Turquie côté Moyen-Orient sont et seront encore plus les zones charnières pour le transit de cette source d'énergie de plus en plus demandée et de mieux en mieux appréciée.

Et le pétrole?
Cette source d'énergie n'a pas encore perdu de son importance ni de sa suprématie. Le pétrole a sûrement encore quelques belles décennies devant lui. Mais apparemment le gaz naturel finira par le supplanter et lui ravir cette première position. Mais avant cela, la Russie peut très bien s'accommoder de l'actuelle situation où le pétrole fait le jeu. Avec ses réserves avérées qui s'élèvent à plus de 48 milliards de barils, elle demeure présente et agissante dans le club des gros producteurs. Et pour confirmer ce statut, la Russie compte investir près de 11 milliards de dollars dans les activités et infrastructures pétrolières, ce qui représente 50% de l'ensemble des investissements prévus pour le secteur industriel. La présence massive de plusieurs compagnies pétrolières étrangères dans la Fédération de Russie montre la grande importance du potentiel pétrolifère et les énormes profits qu'elles pourraient tirer de l'extraction de cette source d'énergie. Des compagnies comme la Chevron Texaco, Exxon Mobil, Agip, British Petroleum, British Gas ou Shell s'activent avec plusieurs autres en Russie.

Les oléoducs… encore maîtres
L'exploitation pétrolière fait obligatoirement penser à son acheminement, et donc à la construction d'oléoducs qui assurent, d'une part, le transport terrestre du brut et garantissent, par leurs tracés, le maximum de sécurité. Et là, on se trouve en plein dans le raisonnement politique pour le choix des terrains, des tracés, des régimes politiques en place, des tendances amicales ou autres dans tel ou tel pays… De l'Ukraine à la Chine, de la Mer Caspienne à la Mer Noire, de la Russie à la Méditerranée… Toutes ces distances et ces géographies sont parsemées d'oléoducs charriant aux ports des millions de barils par jour.
A propos de la Mer Caspienne, l'intérêt qu'accorde la Russie pour cette région est aussi bien stratégique qu'économique. Un œil vigilant pour garder sous contrôle les nouveaux pays voisins et un sourire amène pour réaliser, dans l'intérêt «commun», des actions de développement, de coopération et de partenariat à caractère commercial, industriel ou énergétique. Un accord par-ci avec l'Iran, un accord par-là avec l'Irak.
Les Russes ont vraisemblablement retenu les leçons de l'expérience de l'Afrique et autres régions du monde où les industries extractives ont le plus souvent donné naissance à des conflits même avec les populations autochtones.

Et si l'on revient au gaz?
L'Allemagne vient de donner son accord au consortium Nord Stream pour le lancement des travaux de construction du gazoduc qui devra relier la Russie au nord allemand. 55 milliards de mètres cubes de gaz transiteront par ce gazoduc en provenance de Russie via la Mer Baltique. A partir de la station de Greifswald en Allemagne le gaz doit être acheminé sur le réseau allemand pour l'ensemble du réseau européen.
Pour la France, Electricité de France (EDF) s'engage, selon un accord sur le futur gazoduc South Stream avec Gazprom, à ouvrir le marché français de l'électricité à son partenaire russe. Une source indique qu'EDF pourrait prendre entre 10% et 20% de la partie sous-marine du futur gazoduc appelé à acheminer le gaz russe vers l'Europe occidentale.
Enfin, une fois la facture gazière payée par l'Ukraine, la Russie semble devoir revenir à de meilleurs sentiments.
Sauf que des signes inquiétants de nouveaux rebondissements entre Russes et Ukrainiens au sujet du transit… du pétrole russe, pourtant régi par des accords. Différents gérables ou véritable bombe à retardement dans la région… Il s'agit là d'une autre histoire.


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