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SANS INGENIEURS
Publié dans L'expert le 04 - 01 - 2010

«Une entreprise qui manque de capitaux peut emprunter de l'argent;
Celle qui est mal installée peut déménager. Mais une entreprise qui
manque d'ingénieurs n'a guère de chances de survivre »
Warren Bennis


A l'horizon 2011-2012, la Tunisie produira 7000 ingénieurs. Il s'agit donc de doubler les effectifs en ingénieurs qui s'élevaient, à l'issue de l'année universitaire 2007-2008 à 3135, soit 11 fois plus qu'en 1987, lorsque 666 ingénieurs sont sortis alors de l'ensemble de nos écoles d'ingénieurs.
A ce rythme, notre pays comptera en 2020 100 000 ingénieurs ; ce qui permettra à chacune de nos entreprises de bénéficier d'un ingénieur ou plus. Actuellement, seules 20 % des entreprises tunisiennes utilisent des ingénieurs ; en 2016 ce chiffre atteindra, dieu merci, les 65%. La progression sera donc très remarquable, même si, rapportés au nombre total des diplômés universitaires, les ingénieurs ne pesaient en 2007-2008 que 5,4% contre 14,9% en 1987.

LA FORMATION DE L'INGENIEUR SE METAMORPHOSE
Au-delà d'un diplôme et d'un métier, être ingénieur aujourd'hui, c'est participer dans l'entreprise à un progrès quotidien, respectueux de l'environnement et remettant en cause l'existant ; autrement dit, c'est s'investir dans une œuvre de création de richesses en approfondissant la réflexion et en osant à entreprendre.
En effet, l'ingénieur améliore l'entreprise au quotidien dont il est son meilleur vecteur et catalyseur de compétitivité. Il y est –à juste titre-- le maillon fort de la chaîne de production et de création de la valeur ajoutée. Il est le dynamo de l'entreprise, l'innovateur, le catalyseur d'une dynamique interactive au profit de tous.
En effet, dans les différents secteurs d'activités, l'ingénieur est l'élément- clé dans la réalisation des fonctions principales d'étude, de recherche et développement R&D, de production, de maintenance, de gestion, d'organisation et d'administration. Raison pour laquelle, il peut exercer à des différents niveaux de responsabilité allant de la fonction d'ingénieur concepteur à celle de chef d'entreprise en passant par des hautes fonctions de l'administration.
D'ailleurs, la formation de l'ingénieur d'aujourd'hui passe par un complément impératif en gestion, en communication et en langues étrangères… Ce nouveau profil coïncide justement avec celui de « chefs d'entreprise » ou de « managers » et confirme le statut de plus en plus privilégié de l'ingénieur.
Avec l'avènement des TIC, les nouvelles spécialités d'ingénieurs se diversifient et se multiplient davantage. Désormais on peut opter pour la bionique, la photonique, la sensorique, l'adaptronique, la mécatronique, la nanotechnologie, la réseautique
à haut- débit, l'ingénierie financière…pour ne citer que quelques unes parmi les plus prometteuses.


A vrai dire, outre la massification, le système tunisien de formation d'ingénieurs connaît aujourd'hui quelques problèmes, dont notamment la difficulté à réaliser la jonction entre universités et marché de travail, entre besoins réels de l'économie et formation académique. Même si le niveau scientifique de l'ingénieur tunisien est souvent jugé comme «respectable», sa formation est encore trop théorique et n'est pas connectée aux réalités du marché. Souvent, les cours y sont dispensés par des enseignants ne disposant d'aucune expérience du monde de l'entreprise et non pas par des « managers » qui ont fait leur preuve dans la réalité de l'industrie et des services. En Amérique, à titre d'exemple, la plupart des enseignants des écoles d'ingénieurs sont issus des entreprises industrielles. Bien entendu, tout cela ne pourra se faire qu'en réformant en profondeur nos méthodes pédagogiques pour préparer nos élèves– ingénieurs à embrasser les carrières entrepreunariales.
Ces évolutions nouvelles et radicales du métier de l'ingénieur ont forcément des implications extrêmement fortes pour nos écoles d'ingénieurs : il ne s'agit pas de rajouter quelques matières scientifiques ou managériales ou de mettre à jour les modules existants, mais carrément de repenser les méthodes et les contenus d'enseignement et de formation.
Nous devons en effet imprégner l'esprit des élèves- ingénieurs d'entreprenariat, d'imagination, de créativité, de travail en équipe avec d'autres métiers et de disciplines diverses, de capacité d'animation et de communication, de capacité d'écoute active, de capacité à auto-apprendre.
Nos écoles d'ingénieurs partagent parfois les défauts de nos entreprises qui apprennent tardivement à affronter la concurrence internationale. Pour y remédier, nous devons tirer profit du e- learning technologique malgré que ceci nécessite des moyens considérables qu'aucune école d'ingénieurs tunisienne à elle seule n'est en mesure de mobiliser.

L'INGENIEUR DEVIENT UN PRODUIT MOBIL ET MONDIALISE
C'est désormais une banalité de dire que la première décennie du 21ème siècle est placée sous le signe de la mondialisation ; ce qui interpelle les universités pour redéfinir le nouveau rôle de l'ingénieur et de sa formation.
En effet, la mondialisation place l'ingénieur devant des défis de plus en plus complexes dus à :
---L'explosion quantitative de la connaissance et des technologies.
---L'obsolescence rapide des machines et des produits et
---L'immatérialisation et la mobilité du travail.
Si Internet connaît aujourd'hui un grand développement, c'est parce qu'il est un outil particulièrement efficace, parce qu'il facilite le travail en réseau et parce qu'il privilégie les relations horizontales. Sur Internet sont nés par exemple des réseaux d'ingénieurs- consultants qui peuvent associer la flexibilité de l'entreprise individuelle et la force de frappe d'un réseau de compétences...
Aujourd'hui, l'évolution des technologies et des marchés conduisent à des restructurations permanentes et à une durée de vie des entreprises beaucoup plus courte qu'autrefois. Aux Etats-Unis, à titre d'exemple, en une quinzaine d'années, la durée de vie moyenne des entreprises est passée de 13 ans à 4 ans. Dans ces conditions, l'ingénieur ne peut plus envisager de faire toute sa carrière dans la même entreprise ni au même pays. La mobilité et l'entreprenariat de l'ingénieur seront par conséquent indispensables pour qu'il fasse carrière.


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