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Environnement
Publié dans L'expert le 02 - 01 - 2010

Le sommet de Copenhague s'est terminé sur un non-accord, pour ne pas dire un échec retentissant qui risque d'avoir des conséquences graves sur les générations futures. Les grands de ce monde n'ont pas voulu assumer pleinement leur responsabilité envers la planète et ses habitants. Ces derniers jours, la Tunisie a vécu une hausse légère des températures en plein hiver.
Si les météorologues ne voient pas ce phénomène comme réellement exceptionnel, il n'est pas habituel d'atteindre des températures de 27 ou de 28 degrés en plein mois de Décembre. Certains attribuent ce phénomène aux changements climatiques, et aux dérégulations de l'environnement. Ceci pose la question de la conciliation entre croissance et environnement. Une équation pas toujours facile à résoudre vu les objectifs de développement et la nécessité de toujours croître. Mais à quel coût ? Faut-il décroître pour vivre dans un environnement agréable ? Ou faut-il s'orienter vers la mode des derniers jours à savoir la croissance verte ?

Le tunisien émet environ 3 tonnes de gaz à effet de serre
La Tunisie n'est pas un grand pays pollueur à l'instar de plusieurs pays développés, mais elle est concernée par les changements climatiques dans le monde. Selon des prévisions plusieurs îles tunisiennes peuvent être submergées par la mer suite à la montée des eaux. On n'aura pas notre île de rêve de Djerba ou Kerkennah. Les côtes sahéliennes seront-elles aussi englouties par des eux de mer suite à la montée des eaux causée par la fonte des glaciers. Plusieurs autres dérèglements climatiques sont aussi prévus selon des scénarios catastrophes, qui restent à confirmer par des analyses plus affinées.
L'économie tunisienne, qui croit constamment depuis des années à un rythme respectable dépassant les 4% annuellement, est en train de s'industrialiser de plus en plus. Le niveau de vie du tunisien s'améliore aussi, avec l'augmentation du parc automobile, l'utilisation courante des appareils électriques et électroménagers,…ce qui entraine plus de consommation d'énergie et d'augmentation de dégagement de CO2. Selon l'Agence Nationale de Maîtrise de l'Energie, la consommation d'énergie en Tunisie dépend à raison de 54% des produits pétroliers alors que le gaz naturel représente 45% et les énergies renouvelables ne dépassent pas 1%.
Le tunisien émet environ 3 tonnes de gaz à effet de serre alors que la moyenne mondiale est de 4 tonnes par habitant. La principale source d'émissions de gaz à effet de serre en Tunisie est le secteur de l'énergie (53,4%) suivi par l'agriculture (20,2%), les procédés industriels (10, 3%), les forêts (12,4%) et les déchets (3,7%).
L'industrie tunisienne, moteur important de la croissance économique, se développe de plus en plus en Tunisie sous l'effet, des investissements étrangers, les objectifs d'exportation et d'emploi. Dans ce cadre la consommation énergétique du secteur augmente et ses émissions en parallèle. Selon des indicateurs relativement anciens (2005), le secteur industriel consomme de plus en plus d'énergie.
Selon les chiffres de l'Observatoire Nationale de l'Environnement l'Intensité de l'utilisation de l'eau dans le secteur industriel, qui exprime le rapport entre la consommation en eau du secteur industriel et sa valeur ajoutée exprimée aux coûts des facteurs (prix constants 1990) est passée de 20.61 litre/dinar en 1996 à 21.85 litre/dinar en 2005. La consommation d'eau par l'industrie est passée de 85 millions de m3 en 1996 à 104 Mm3 en 2000 et à 124 Mm3 en 2005. De même les projections faites à l'horizon 2030 montrent une augmentation de la part de l'industrie dans la demande en eau, part qui passerait de 3,18 % en 1996 à 7,33 % en 2030.
L'Intensité énergétique dans le secteur industriel qui est le rapport entre la consommation finale d'énergie dans l'industrie et la valeur ajoutée de ce secteur a baissé passant de 0,448 Tonne Equivalent Pétrole/1000 Dinars en 1990 à 0,350 TEP/1000 DT en 2004.
Le Taux d'émission de gaz à effet de serre (GES) dans l'industrie serait de l'ordre de 55,162 millions de Tonnes Equivalent C02 en 2010 et de l'ordre de 78,741 millions de TE C02 en 2020.
Le parc automobile a de son côté nettement augmenté en Tunisie. On compte aujourd'hui 1370753 véhicules, toutes catégories confondues, soit une hausse de 2,8 % par rapport à 2008. Cette augmentation a été de 4,8 % en 2008, 5 % en 2007 et en 2006, soit une évolution moyenne de 6,21 %. Les sept premiers mois de 2009 ont vu l'enregistrement de 22745 nouvelles immatriculations. Cette évolution est due au programme de la voiture populaire et l'amélioration continue du niveau de vie du tunisien. Ces véhicules dégagent de plus en plus de Co2, tout en sachant que l'utilisation de la voiture hybride ou circulant au gaz n'est que marginale.
Tous ces éléments qui témoignent d'une croissance importante, sont aussi à l'origine d'une grande pollution qui nous montre la face cachée de la croissance. Dans certains pays on mise de plus en plus sur la croissance verte.

La croissance verte :
Plusieurs pays et entreprises ont misé sur la croissance verte, qui est la solution à une croissance qui garantit les emplois et l'environnement. La croissance verte, ce sont les énergies éoliennes, solaires, voitures hybrides, bâtiment écologiques, recyclage,….. L'administration Obama a annoncé en février dernier un plan de relance de 787 milliards de dollars, dont 40 milliards destinés au développement des énergies renouvelables et à la promotion des véhicules électriques. En France et dans le cadre du Grenelle de l'environnement, il a été décidé d'allouer plus de 450 milliards d'euros d'ici à 2020 pour soutenir les activités des énergies renouvelables pour renforcer la croissance verte.
De son côté, la Corée a lancé en janvier 2009 le premier « New Deal vert », prévoyant de consacrer plus de 38 millions de dollars à divers projets écologiques. Et la Chine met en place un plan de 440 milliards de dollars en faveur des énergies éolienne et solaire.
Plusieurs entreprises ont vu le jour grâce à la croissance et des emplois ont été crée. Selon, l'Organisation Internationale du Travail envisage ainsi d'ici à 2020 jusqu'à 3,5 millions d'emplois créés dans le bâtiment par les techniques de construction liées au développement durable en Europe et aux Etats-Unis. Selon la même source, au moins 20 millions d'emplois seraient créés dans le même temps dans le monde sur le secteur des énergies renouvelables.
A titre d'exemple, le secteur éolien danois emploie 28 400 personnes et génère chaque année 5,7 milliards d'euros, selon les statistiques annuelles de l'Association danoise de l'industrie éolienne. En Allemagne, selon le ministère de l'Environnement, le secteur des énergies renouvelables employait 250 000 personnes en 2007 (contre 160 000 en 2004) et 1,8 million de personnes travaillaient dans la protection de l'environnement en général, notamment dans les services et les investissements écologiques.
Selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les investissements dans la production d'électricité renouvelable, estimés à environ 140 milliards de dollars, ont en 2008 dépassé pour la première fois les investissements dans les énergies fossiles. En Allemagne, où le charbon reste la principale source de production d'électricité, le secteur des énergies renouvelables, qui représentait 15,1 % de la production d'électricité en 2008, espère atteindre 47 % d'ici 2020.
Le Conseil européen des énergies renouvelables estime quant à lui que l'éolien devrait progresser de 8,5 % par an entre 2010 et 2020, pour atteindre une capacité installée de 180 GW. De 2011 à 2020, l'éolien mobilisera à lui seul 120 milliards d'euros d'investissements et permettra d'économiser 20,5 milliards d'euros sur les combustibles fossiles et 8,5 milliards d'euros de coûts liés au carbone. Mais ces investissements ne seront pas suffisants. L'AIE a récemment indiqué que pour limiter le réchauffement planétaire, il faudrait doubler la part des énergies renouvelables dans la production totale d'énergie pour la porter à 40 % d'ici 2030. Cela représente 18 000 éoliennes par an !
Pour ne pas être victime de la croissance il faudrait des gestes simples et une conviction de la nécessité d'investir dans la croissance verte.
A ce niveau la Tunisie est sur le bon chemin, malgré la part très basse des énergies renouvelables dans la consommation des énergies en Tunisie. Le plan solaire tunisien, qui vient d'être dévoilé sera sans doute un bon départ pour un investissement porteur dans la croissance verte.


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