La diffusion de la culture d'économie d'énergie auprès des opérateurs dans les secteurs du bâtiment, du tourisme et secteur hôtelier, la présentation des techniques modernes dans le domaine de l'économie de l'énergie et l'utilisation des énergies alternatives dans le tourisme, ont toujours bénéficié d'un intérêt présidentiel important tendant à l'amélioration de la capacité du secteur touristique à s'adapter aux exigences de la protection de l'environnement et la rationalisation de l'utilisation ressources naturelles et de l'économie de l'énergie. Dans ce cadre, le secteur hôtelier tunisien, un secteur pionnier de l'économie nationale, consomme 130.000 tonnes équivalent pétrole représentant environ le quart de la consommation d'énergie finale du secteur tertiaire, cette forte consommation est expliquée par l'orientation qualitative du secteur (forte croissance des unités 4 étoiles et 5 étoiles). Pour le domaine des énergies renouvelables l'une des actions les plus pertinentes de ce secteur, est l'équipement en installations solaires, et ce, compte tenu de l'importance de la consommation d'eau chaude sanitaire (environ 6 millions de m3 par an). Le potentiel d'équipement actuel peut-être estimé à environ 170.000 m⊃2; de capteurs solaires, ce qui permettra une économie d'énergie de plus de 17,5 ktep par an. Il importe de signaler que la capacité totale d'accueil, du secteur hôtelier est estimée de 230.000 lits répartis sur environ 830 unités. Ainsi ce secteur constitue un des secteurs clé de l'économie nationale en terme de contribution au PIB (7%), d'apport en devises (20%) et de création d'emplois (400.000 emplois directs et indirects). Sur le plan incitatif, l'Etat a mis à la disposition des professionnels du secteur hôtelier des encouragements pour la réalisation de leurs programmes de maîtrise de l'énergie, en particulier une prime de 50% d'aides à l'audit énergétique et une prime de 20% d'aides à l'investissement. De même, le secteur touristique représente, sur le plan énergétique, environ 25% de la consommation d'énergie finale du secteur tertiaire. L'hôtellerie consomme surtout de l'électricité (41%) et du gaz naturel (36%). En effet, le dynamisme croissant du secteur tout au long des dernières années, a engendré une augmentation substantielle de la consommation d'électricité par unité qui a connu une hausse considérable, expliquée par l'orientation qualitative du secteur (forte croissance des unités 4 et 5 étoiles). Ce faisant, le secteur est considéré comme «énergivore» d'où la nécessité de rationaliser la consommation d'énergie des établissements hôteliers. Ces derniers sont devenus, depuis quelques années, l'une des cibles des programmes de l'Agence Nationale de Maîtrise de l'Energie. Parmi ces derniers, on peut citer le programme quadriennal de maîtrise de l'énergie qui a été tracé dans le but d'optimiser l'efficacité énergétique dans le secteur hôtelier. En outre, il est prévu la réalisation de 100 audits énergétiques, ainsi que la conclusion de 100 contrats programmes ce qui nécessite un investissement global de l'ordre de 8 MDT générant des économies sur la période de 55 mille tep. De plus, 24 audits énergétiques sont en cours de réalisation dans le secteur hôtelier ce qui représente 46% par rapport au total des audits énergétiques dans le secteur tertiaire. A ce titre, le ministère de l'Industrie a, également, lancer un autre programme afin d'optimiser l'efficacité énergétique dans le secteur hôtelier, celui du développement des chauffe-eau solaires. Ce mécanisme est basé sur le principe de la prime à l'acquisition des CES et l'accès aux crédits bancaires pour le financement de la partie de l'acquéreur à des conditions favorables de taux d'intérêt et de remboursement de ces crédits…