L'analyse qu'a donnée M. Taoufik Baccar, Gouverneur de la Banque Centrale, concernant les causes profondes de la crise financière internationale, a touché le vif du sujet en mettant en cause la plupart des politiques monétaires, suivie par les banques qui ont profité de la baisse des taux directeurs de la FED annoncés par les autorités monétaires américaines, pour spéculer sur les crédits hypothécaires dits «subprimes» accordés à des taux d'intérêts variables. Outre ces crédits hypothécaires, ces mêmes banques ont procédé à la titrisation de ces crédits afin de faire face à l'incapacité de leurs clients à rembourser leurs dettes. Ainsi, la contagion devient un fait accompli et la plupart des banques centrales se sont trouvées dans le même navire prêt à couler suite à ce désastre financier. La Tunisie a été largement épargnée des répercussions angoissantes d'un tel krach suite à une politique présidentielle visionniste qui a prédit de telles retombées dès les premiers jours de l'émergence de la dite crise, témoignant ainsi une vigilance politique qui a su lire juste à temps la situation mondiale. Le réel défi qui préoccupe néanmoins la Tunisie, est de faire face à la récession économique mondiale et ce en suivant une approche conjuguant l'amélioration de la compétitivité structurelle et la quête de nouveaux débouchés à l'échelle internationale.