Plusieurs membres de la radio tunisienne ont annoncé leur démission dénoncant "le manque de professionalisme et l'irresponsabilité du gouvernement dans son traitement du sit-in devant la télévision tunisienne" et qui ne présage guère à leurs yeux "d'une information qui contribue à l'instauration d'une véritable démocratie citoyenne". Ils ont précisé que ces démissions surviennent suite à la nomination précipitée d'un nouveau directeur à la tête de la radio nationale et sans être consultés au préalable.
S'insurgeant contre ce qu'ils qualifient de "la manière professionnelle dégradante", ils mettent en cause le gouvernement de ne pas avoir "considéré les sacrifices consentis par M.Belaid durant toute la période critique qu'a traversé le pays durant la révolution et qui a contribué à poser les premiers jalons de la démocratie".
Ils s'indignent contre " la manière supra qui démontre le dédain et le mépris des institutions et du personnel et qui constitue une insulte envers le peuple". Convaincus que la réforme des médias ne peut pas être le fruit de l'intimidation, de la tutelle et de la violence physique et , ils préviennent que la solution réside dans le dialogue et dans la sagesse.