Etablir un plan d'action pour la relance économique et la croissance à long terme de l'Afrique est le thème de la conférence économique africaine 2010 que s'étend de 27 au 29 octobre à Tunis. Certes le continent noir est au cœur de la tourmente de la dernière crise financière. La crise menace de renverser la tendance de l'investissement privé et met en péril les gains liés aux bons résultats économiques enregistrés depuis 2000 et à conduit à une augmentation du chômage. Dans son allocution, le Premier ministre tunisien a indiqué que la liste des projets réalisés ave la Banque africaine de développement témoignent la qualité de cette relation. Il a également ajouté que la conférence économique africaine s'impose comme un forum de discussions et de débats incontournables auxquels les élites de continent africain tiennent à prendre pat. Si la crise financière et économique semble être derrière nous, ses effets ne sont pas encore totalement éraillés, a affirmé M. Mouhamed Gannouchi. Les mesures de soutient que beaucoup des pays notamment industrialisés ont été amenées à prendre, ont aggravé leurs endettement, affecté leur assise financière et les amenant aujourd'hui à prendre des mesures de maîtrise de dépenses et d'augmentation. Le Premier ministre tunisien a mis l'accent sur le fait que l'Afrique a résisté à la crise. La croissance en 2009 a été positive de l'ordre de 2,5% grâce à la vigueur de la demande intérieure. Il a soutenu que le défi, pour nous tous, est de faire, en sorte, que ces expériences positives prennent de l'ampleur, que le rythme de croissance soit plus fort et que le cercle des pays qui émergent, s'élargisse d'une année à l'autre. Le premier ministre a, encore, appelé au développement des marchés boursiers perçus, également, comme un important levier à la disposition des autorités afin de favoriser l'investissement. De son côté Pascal Lamy, la Tunisie est un des meilleurs exemples d'une stratégie constante osée, délibérée, mesurée, développée et d'insertion d'un pays dans les économies régionales et mondiales. M. Abdoulie Jennih a mis l'accent sur la double nature de défi. Il a affirmé qu'Il n'est pas évident que les mesures prisent pour remettre la relance économique soient suffisantes pour un programme de croissance à moyen et à long terme. Les mesures de stabilisation à court terme appliquées pendant les années 80 et 90 se sont avérées coûteuses pour les perspectives de développement à long terme de l'Afrique. L'analyse de la croissance africaine pendant la crise actuelle est généralement positive puisque le continent à fait preuve de capacité d'adaptation enregistrant l'année dernière une croissance d'environ 2%. Les décideurs de l'Afrique doivent rester vigilants. L'économie mondiale court encore de grand risque. L'assainissement de finances publiques et l'austérité budgétaire dans les principales économies développées auront des incidences directes sur la recette de l'exploitation de l'Afrique. En Afrique, les effets de la crise sur les flux de capitaux, les quantités et les prix des exportations, les transferts de fonds et le tourisme ont eu une grande portée. La crise a aussi entraîné la déprime des marchés financiers, le retard d'émission d'obligations souveraines et la dépréciation des monnaies locales. Les pays africains ont été confrontés à une réduction significative du crédit et une augmentation des primes de risque sur le marché mondial des capitaux. Cela a eu un effet très négatif sur les IDE (Investissements Directs Etrangers) à destination de l'Afrique avec des conséquences désastreuses pour la croissance et les efforts de réduction de la pauvreté. Les perturbations causées par le tarissement de ces sources traditionnelles de financement a été aggravée par la réduction observée des transferts de fonds des travailleurs et le déclin probable de l'APD (Aide publique au développement). Les pays africains ont demandé aux institutions financières internationales, principalement les institutions de Bretton Woods et la BAD (Banque africaine de développement), de les aider à faire face à la crise. Plusieurs fonds spéciaux ont été créés pour le commerce et les liquidités d'urgence, et les procédures de décaissement ont été accélérées. Ceci a bien aidé à éviter une récession économique. Avec l'affaiblissement de la crise, les pays africains ont désormais besoin de ressources suffisantes pour poursuivre la lutte contre la pauvreté et combler le fossé des infrastructures. La Conférence économique africaine offre cette opportunité de consultation et de débat sur la politique de développement. La Conférence est maintenant bien connue comme étant une plate-forme de discours professionnel et de débat qui vise à relever les défis du développement de l'Afrique, rassemblant des chercheurs, des décideurs et des praticiens du développement.