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Vulnérabilité des Ecosystèmes pastoraux de Médenine
Publié dans L'expert le 19 - 04 - 2011

L'Institut des Régions Arides de Médenine nous a habitué a abriter les ateliers de travail et les séminaires qui touchent aux sujets ayant trait aux grands problèmes et défis auxquels font et doivent faire face les régions arides. Cet Institut vient de réunir les principaux responsables du Commissariat Régional au Développement Agricole, de la Direction Régionale de l'Office de l'Elevage et des Pâturages, du gouvernorat de Médenine ainsi que les experts de l'Institut des Régions Arides et de la Coopération technique Allemande en Tunisie. Le thème traité au cours de cet atelier était «La vulnérabilité des écosystèmes pastoraux face au Changement Climatique dans le gouvernorat de Médenine».

M. Houssine Khattali, Directeur Général de l'IRA, a ouvert les travaux de cette manifestation en mettant l'accent sur l'importance que revêtent les parcours dans le gouvernorat de Médenine lesquels couvrent près de 90% du gouvernorat et fournissent 30 millions d'unités fourragères. Ceci ne représente que près de 20 à 40% des besoins théoriques de l'élevage.
M. Khattali précise, d'autre part, qu'on enregistre une dégradation tant quantitative que qualitative de plus en plus marquée du couvert végétal pastoral. Au moment où on assiste à une diminution qualitative des écosystèmes pastoraux, on note une apparition d'espèces envahissantes.
Le Professeur Ali Abaâb, expert national et coordinateur du projet d'assistance technique allemande à la convention des Changements Climatiques, a placé l'atelier dans son contexte et précise que ces travaux s'inscrivent dans l'étude des écosystèmes pastoraux face aux changements climatiques et font suite à la stratégie nationale d'adaptation du secteur agricole à ces changements. Cette phase constitue la régionalisation des études concernant l'adaptation des divers écosystèmes aux changements.
Il a rappelé que ces études ont bénéficié, en plus du soutien de l'Office Allemand de la coopération Technique, de l'appui de deux Instituts Allemands qui se sont impliqués dans le travail technique.

Identifier les écosystèmes vulnérables
Le Professeur Abaâb précisé, d'autre part, que l'objectif de l'Etude était d'identifier les écosystèmes pastoraux les plus vulnérables et de proposer des mesures adéquates d'adaptation permettant de mettre en œuvre des projets concrets de préservation de la biodiversité et de la productivité des écosystèmes.
Les deux études élaborées et présentées par deux équipes conduites par le professeur Mongi Seghaïer, Professeur d'Economie Agricole dans les zones Arides, ont été longuement discutées par les divers participants qui ont relevé l'originalité de la démarche suivie dans l'étude des résultats des vulnérabilités des écosystèmes pastoraux, partant des données de base fournies par la carte agricole et de l'évolution des écosystèmes pastoraux durant les dernières années. Les débats ont porté essentiellement sur les aspects méthodologiques et sur l'effet et le niveau de vulnérabilité des divers types de parcours du gouvernorat de Médenine. Il ressort de ces études que les 407.534,7 ha de parcours de ce gouvernorat comptent une dizaine de types de parcours répartis sur neuf délégations dont la plus importante est Ben Guerdane avec 273.040 ha couverts de huit types. Ces 407.535 ha de parcours donnent en année normale 20.997.205 unités fourragères contre 12.016.554 en année sèche et 30 millions en année humide.
Ceci nous permet de conclure que si les besoins annuels du cheptel s'élèvent à 220 millions cent soixante seize mille unités fourragères. Ainsi, ce bilan nous permet de conclure que les parcours pastoraux du gouvernorat de Médenine couvrent 13,61% des besoins en année humide contre 5,45% année sèche et 9,53% en année normale. Ces résultats peuvent évoluer défavorablement sous l'effet des Changements Climatiques, d'autant que ces impacts sont les plus visibles au niveau des systèmes et des écosystèmes les plus vulnérables. Ce concept de vulnérabilité se définit comme étant la mesure avec laquelle un système est dégradé ou endommagé par une évolution normale ou néfaste du climat. Elle dépend de deux facteurs, à savoir la sensibilité à une évolution anormale des conditions climatiques ; d'une part, et les capacités d'adaptation propres aux nouvelles conditions, d'autre part.

Quelle situation en 2020 et 2050?
Comme il a été indiqué, les inventaires réalisés sur les parcours dans le gouvernorat de Médenine notamment ont prouvé qu'au cours des dernières décennies, il a été constaté une dégradation tant quantitative que qualitative. La question posée concerne l'état du parcours en 2020 et en 2050. La réponse est qu'on assistera à une disparition de certains types qui ont prouvé leur grande vulnérabilité. Mais on a enregistré, au même moment, l'apparition d'espèces envahissantes qui ont cependant l'avantage de protéger le sol contre l'érosion.
L'important dans les débats est qu'ils ont porté sur l'évaluation économique de l'impact de la vulnérabilité, grâce à l'approche TEEB qui concerne essentiellement l'évaluation des écosystèmes et de la biodiversité qui a été développée en 2007 dans le cadre d'une initiative, la première à adopter cette approche qui classe les sources de revenus dans ces écosystèmes :
A- Services d'approvisionnement (Biens appropriables et consommables)
B- Services de régulation (Biens qui concernent tous les efforts fournis pour la Conservation des eaux et du sol, de la lutte contre la Désertification, séquestration de Carbone…)
C- Services culturels
D- Services scientifiques

L'inaction a son coût
Ces services comportent onze biens retenus qui sont évalués à 37 millions de dinars par an. Il est cependant des biens comme la chasse, la valorisation des paysages, le prélèvement du bois de chauffe ou autres qui n'ont pas été tenus en compte pour manque d'estimations fiables de leur valeur économique.
Ceci nous confirme que l'impact des Changements Climatiques sur les écosystèmes pastoraux sont importants et qu'il est nécessaire d'engager des actions de réduction et d'adaptation pour réduire au minimum ces impacts vu les pertes économiques qui en résulteront et qui auront des incidences irréversibles sur les revenus des habitants et de leurs familles.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité de mettre en œuvre une stratégie d'adaptation à long et moyen termes afin d'éviter une aggravation plus poussée de la situation au terme des années 2020 et 2050.
Ils ont rappelé que l'inaction a un prix et qu'il est impérieux d'agir le plus tôt possible afin d'éviter l'accroissement des montants à investir, et que ces zones sous stress qui manquent de potentialités et qui seront les plus affectées par le Changement Climatique doivent bénéficier d'un développement différent.
J. Damergi

L'IRA: Institut de Recherches Modèle

Crée en 1976, l'institut des Régions Arides de Médenine (IRA), a renforcé, au cours des ans, ses capacités humaines, scientifiques et matérielles. De simple centre de vulgarisation agricole et de valorisation des produits régionaux, cette structure universitaire a créé ses départements et laboratoires. Elle en compte aujourd'hui cinq. Qu'il s'agisse du laboratoire d'Eridomologie et de la lutte contre la désertification ou de celui de l'Arodiculture et des cultures oasiennes, ou de l'écologie pastorale, ou de l'élevage et de la faune pastorale ou encore de celui de l'Economie et des sociétés rurales, ces diverses unités inscrivent les programmes de leurs activités de recherche dans l'objectif de la réalisation de la sécurité alimentaire. Le sud tunisien étant une zone aride, il est loin d'être celui des grandes possibilités économiques. Il représente cependant une région qui cache jalousement des richesses et des potentialités non encore exploitées et en voie d'identification. L'agriculture étant l'axe essentiel de tout développement économique dans cette région qui a beaucoup perdu de ses ressources génétiques, l'IRA a orienté ses activités vers la recherche, la collecte, la caractérisation, la surveillance et l'évaluation des échantillons de ces ressources. Plusieurs variétés et écotypes de céréales, de plants et de semences diverses adaptées aux conditions locales ont pu être découvertes et sauvées d'une disparition certaine. Aujourd'hui, avec les conditions climatiques les plus controversées que vit le monde, les ressources génétiques locales constituent un patrimoine riche qu'il est absolument indispensable d'explorer et de valoriser en vue de faciliter à cette région une intégration adéquate dans la marche vers la sécurité alimentaire.
Parallèlement à ces importantes réalisations scientifiques, cet institut est doté d'une série de «Homes» destinées à accueillir les experts, les chercheurs et les conférenciers étrangers en visite de travail à l'Institut. Conçues selon des plans qui en font des lieux de séjour agréables et reposants, ces «Homes» sont meublés et équipés du nécessaire ménager qui donne à l'hôte l'autonomie nécessaire pour effectuer un séjour laborieux et indépendant.


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