La tenue à Tunis du 27 au 28 octobre 2008 des journées euro-arabes vers une meilleure complexion réciproque organisées par l'ALECSO et le Conseil de l'Europe a été l'occasion de présenter «Le livre blanc sur le dialogue interculturel» (vivre ensemble dans l'égale dignité) lancé par les ministres des Affaires étrangères du Conseil de l'Europe lors de leur 118ème session ministérielle à Strasbourg le 7 mai 2008. Ainsi, dans l'édito de ce «Livre blanc» ont peut lire notamment: …«Le livre blanc sur le dialogue interculturel» présenté ici, affirme avec force au nom des gouvernements des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe que notre avenir commun dépend de notre capacité à protéger et développer les droits de l'homme, tels que spécifié dans la convention européenne des droits de l'homme, la démocratie et la primauté du droit et à promouvoir la compréhension mutuelle. Il défend l'idée que la démarche interculturelle est ouverte sur l'avenir. Il propose une conception reposant sur la dignité humaine de chaque individu (ainsi que sur l'idée d'une humanité commune et d'un destin commun). S'il faut construire une identité européenne, celle-ci doit reposer sur des valeurs fondamentales partagées, le respect de notre patrimoine commun et la diversité culturelle ainsi que le respect de la dignité de chaque individu. Le dialogue interculturel a un rôle important à jouer à cet égard. Il nous sert, d'une part, à prévenir les clivages ethniques, religieux, linguistiques et culturels. Il nous permet, d'autre part, d'avancer ensemble et de reconnaître nos différentes identités de manière constructive et démocratique, sur la base de valeurs universelles partagées. Le dialogue interculturel ne peut se développer que si certaines conditions préalables sont réunies. Le livre blanc explique que pour faire progresser le dialogue interculturel, il faut adapter à de nombreux égards la gouvernance démocratique de la diversité culturelle, renforcer la citoyenneté démocratique et la participation, enseigner et développer les compétences interculturelles, créer des espaces réservés au dialogue interculturel ou étendre ceux qui existent… il faut enfin donner au dialogue interculturel une dimension internationale. «Le livre blanc» s'appuie sur les fondements solides de l'acquis du Conseil de l'Europe. Il tient compte de l'ensemble des informations recueillies lors de la consultation de nombreuses parties prenantes, y compris de partenaires non européens, organisée en 2007. Il est donc, à bien des égards, un produit de débat démocratique qui est au cœur du dialogue interculturel lui-même. «Le livre blanc» répond aux besoins toujours plus forts de préciser dans quelle mesure le dialogue interculturel peut contribuer à valoriser la diversité tout en maintenant la cohésion sociale. Il vise à fournir un cadre conceptuel et un guide aux décideurs politiques et aux praticiens. Le dialogue interculturel ne peut, toutefois, être prescrit par la loi, il doit rester une invitation ouverte à mettre en œuvre, les principes fondamentaux définis dans «Le livre blanc» à appliquer de manière flexible, les différentes recommandations énumérées ci-dessus, et à participer au débat actuel sur la future organisation de la société…».