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Vulnérabilité de la subéraie tunisienne
Publié dans L'expert le 28 - 04 - 2011

Partie dominante dans les forêts tunisiennes, la subéraie qui occupe près de 90 000 ha joue un rôle économique et social tant dans les gouvernorats de Bizerte, Béja et Jendouba, qu'au plan national. En effet la collecte du liège procure près de 180 000 journées de travail soit l'équivalent de neuf cents millions de dinars et la transformation de ce produit garantit cinq cents emplois permanents. Les dix mille tonnes de liège produits par an procurent près de neuf millions de dinars. En outre, la subéraie tunisienne produit vingt et un millions d'unités fourragères, production évaluée à près de trois millions de dinars.
Aux plans faunal et florale la subéraie constitue un important réservoir génétique abritant une riche biodiversité comportant près de sept cents espèces végétales ainsi qu'une faune comprenant soixante dix espèces d'oiseaux et vingt cinq espèces mammifères.
La subéraie tunisienne offre d'autres opportunités de sources de revenus grâce aux produits non ligneux dont les sept mille cinq cents tonnes par an de souches de bruyère, en plus de plantes aromatiques et médicales. Ainsi en est du myrte dont l'huile est prisée et dont la production atteint les quatre vingt milles tonnes par an. Il constitue un produit à forte valeur ajoutée.
Ces données nous permettent de voir combien cette subéraie est sollicitée et soumise à une grande pression non contrôlée exercée à travers le surpâturage, le défrichement, les incendies et les attaques parasitaires notamment.
Ces menaces actuelles sur la subéraie vont s'aggraver avec le changement climatique : les forêts dégradées vont être plus vulnérables aux infestations de ravageurs, aux maladies et aux incendies déjà très marquées dans la région. En outre, on prévoit que le changement climatique menace de modifier considérablement la composition et la productivité des forêts de chêne. La menace du changement climatique inclue une variabilité accrue des extrêmes climatiques, essentiellement les sécheresses et les inondations, ainsi que des températures élevées associées à des changements des fréquences des extrêmes. Ces effets auront un impact direct négatif sur les ressources en eau, la conservation de la biodiversité et les moyens d'existence des communautés dépendantes de l'écosystème des forêts de chêne, ce qui pourrait à son tour conduire à des déplacements économiques et des migrations.
C'est ainsi que dans le cadre de freiner la dégradation des forêts de chêne et de renforcer leurs capacités de résistance et pour faire face aux impacts négatifs des Changements Climatiques, que s'inscrit le lancement d'une étude visant à analyser la vulnérabilité des écosystèmes face au changement climatique en Tunisie. Cette initiative conjointe entre l'Office allemand de la coopération technique, le projet CCC/GTZ en partenariat avec les principaux acteurs concernés en Tunisie a permis d'élaborer une série d'études, dont la première a concerné la vulnérabilité de l'agriculture tunisienne face au changement climatique. Quatre études se sont intéressées, respectivement, à des écosystèmes particulièrement importants, mais vulnérables, à savoir, les nappes alfatières, les parcours postoraux, la subéraie et enfin l'oliveraie. Ces études qui sont effectuées sur la base d'une modélisation avec des scénarios de changement climatique en 2020 et 2050 ont permis de démontrer que ces quatre écosystèmes sont particulièrement sensibles au changement climatique.
L'office allemand de la coopération technique vient d'organiser un atelier de travail à Béja en Collaboration avec le commissariat régional au développement agricole, l'office de l'élevage et des pâturages et les responsables régionaux des arrondissements des forêts des gouvernorats de Béja, Jendouba et Bizerte.
Dans l'étude présentée, H. Ali Aloui Professeur Chercheur à l'Institut National Agricole de Tunisie et Consultant national en phyto-écologie a analysé et identifié le degré de vulnérabilité de la subéraie face au changement climatique. Cette étude s'est focalisée sur une caractérisation des unités de l'Ecosystème dans le but d'évaluer les risques encourus par l'impact du changement climatique à travers quatre facteurs.
1) Le choix de la classification des unités. Cette classification comprend dix classes. La place attribuée à chacune des subéraies tient compte de l'importance du taux qu'occupent les zeenaies pures. Là où ce taux est de 50% ou plus, la subéraie est placée dans la première classe. Dans la classe (10) la subéraie est en mélange avec le pin maritime.
2) La description de l'état des différentes unités.
3) Le choix d'indicateurs de pression, d'état et de réponse parmi ceux utilisés par les structures de développement.
4) L'analyse des facteurs influençant l'état des différentes unités de l'écosystème et leur pondération.
- Biophysiques : sol, pente, exposition …
- Socio-économiques : pression animale ou charge animale à l'hectare, degré d'exploitation de la forêt par les populations …
- Climatique
La deuxième partie de l'atelier a été consacrée à la discussion de l'évaluation de l'écosystème face au changement climatique aux horizons 2020 et 2050.
Les intervenants compte tenu des résultats préliminaires des études présentées ont insisté sur la nécessité d'élaborer des stratégies aux actions innovantes adaptées aux conditions qui prévalent et qui s'imposeront au cours des années à venir afin de faire face aux impacts négatifs du changement climatique. D'autant que les études économiques qui, après avoir identifié les biens et les services de l'écosystème chêne liège, ont évalué les coûts y afférents. En effet, en plus du liège et du bois, ces milieux produisent des champignons, des escargots, du miel, des ressources fourragères et des glands de chênes. Elles offrent en plus de ces services d'approvisionnement, des services de régulation, des services culturels et des services de soutien. En ce qui concerne les services de régulation, les forêts jouent un rôle de protection contre l'érosion hydrique de la biodiversité et de la fixation de carbone. Pour ce qui est de la fonction culturelle, elles offrent des prestations de loisir et de tourisme. La valeur globale estimée de ces bénéfices rendus par l'écosystème chêne liège s'élèverait à près de vingt millions de dinars. Quant aux bénéficiaires de ces divers bénéfices ce sont l'Etat à concurrence de 37%, la population locale (32%), la société (11%) et la communauté globale à concurrence de 20%. Ces mêmes intervenants ont rappelé l'urgence qui s'impose pour élaborer les stratégies adéquates et les mettre en œuvre rappelant, le coût élevé de la non action. Sachant que ces coûts et les risques globaux du changement climatique seront équivalents à une perte d'au moins 5% du P.I.B mondial chaque année. Par contre les coûts de l'action peuvent s'élever à environ 1% du P.I.B annuellement.


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