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Des publications qui retiennent l'attention
Publié dans L'expert le 22 - 12 - 2008

Pourquoi nos animateurs radio et télé éprouvent -ils le besoin, dans leurs émissions , d'émailler leurs phrases de mots français ? Tout se passe comme si l'usage de cette langue est considéré par certains comme valorisant. S'y adonner même d'une manière partielle, c'est se hisser au dessus de la masse, c'est signifier son appartenance à une élite.
Il fut un temps où il suffisait de prononcer un mot étranger dans une émission pour qu'on soit tancé aussitôt par l'animateur. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de l'intrusion de quelques mots étrangers dans notre langage parlé mais bel et bien de l'ébauche d'un sabir tuniso-français appelé, peut-être, à remplacer à terme notre parler comme une mauvaise monnaie qui finit par chasser la bonne. Radio Mosaïque avait montré la voie, les autres stations lui emboîtent le pas, les unes avec le zèle du néophyte, les autres timidement. Même les annonceurs, pour ne pas être en reste, s'y essaient.

On peut comprendre qu'un animateur recoure parfois à un mot français ou anglais pour exprimer une idée qu'il a du mal à faire passer dans sa langue maternelle. Mais qu'on utilise à tout propos des mots étrangers et au surplus sans en connaître, parfois, le sens exact ou en l'écorchant est tout simplement aberrant.

Mais le pire est peut-être à venir. Le phénomène était limité à une seule station et à quelques émissions, notamment sportives. Aujourd'hui, la contagion a touché de proche en proche la quasi-totalité des stations-bien que beaucoup d'émissions fassent encore de la résistance- et tout récemment, les feuilletons. Même les invités aux émissions se croient, souvent, obligés de se mettre au diapason du maître de céans. C'est à qui prononce le plus de mots étrangers, ce qui donne lieu à des dialogues qui feraient se retourner dans leur tombe Voltaire, Molière et Corneille réunis et éventuellement Shakespeare. Certains ont poussé le ridicule jusqu'à parler le dialecte tunisien avec un accent qui, parfois, fleure bon l'Ile de France. N'était le tragique de la situation, on serait tenté d'en rire.

En effet, quand on sait l'impact de ces stations, très suivies surtout par les jeunes, on imagine les dégâts qu'elles peuvent provoquer. Sans tomber dans le catastrophisme, je pressens le danger qui guette une langue que beaucoup de nos frères orientaux n'arrivent pas encore à comprendre.

Un ami tunisien,résident en Syrie, m'a révélé qu'il y a quelques années, la Télévision syrienne a dû interrompre la diffusion d'un feuilleton tunisien parce que les téléspectateurs ne comprenaient pas les dialogues. Depuis, les choses ont légèrement évolué grâce notamment à… nos chanteurs qui sont parvenus, d'une manière intelligente, à faire connaître au public arabe certaines expressions typiquement tunisiennes. C'est ce travail de fourmi que certains sont en train de saper. Continuer dans la voie où ils veulent nous engager porterait un coup fatal aux efforts déployés pour porter haut la voix de la Tunisie dans le monde et limiterait notre rayonnement à notre voisinage immédiat encore qu'à ce niveau aussi, rien n'est moins sûr. Les libyens qui s'intéressent de très près à nos différentes compétitions sportives suivaient assidument les émissions sportives tunisiennes. Mais comme le francarabe est une pratique courante dans ce genre d'émissions malgré leurs appels répétés (leurs messages étaient lues sur antenne), pour éviter l'usage de langues étrangères et notamment le français qu'ils ne maîtrisent pas, ils ont dû se tourner vers d'autres Chaînes arabes qui accordent une large place à l'actualité sportive en Tunisie. Croit-on qu'avec de tels procédés, on pourra favoriser l'exportation du produit culturel tunisien -qui vivote actuellement faute de débouché à l'extérieur- et rattraper notre retard sur des pays comme la Syrie qui produit pas moins de trente feuilletons par an- elle devançe même l'Egypte - n'hésitant pas à faire appel, notamment à des compétences arabes dont le Tunisien Chaouki Majri. Mais ceci est une autre histoire.


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