Le mode développement suivi par le pays à aboutit, après plus d'un demi siècle, à ceci : L'encours de notre dette extérieure au 31/12/10 s'élève à 23,5 milliard de TND et pourra être justifié, in fine, par le déficit alimentaire, structurel et inexorablement croissant, qui est de l'ordre de 70 % de nos besoins! La quête d'emplois est majoritairement satisfaite par des emplois précaires dans des entreprises off-shore, entreprises financées par des IDE qui cherchent uniquement leurs intérêts -ce qui est légitime- et n'ont aucuns effets multiplicateurs sur le développement local ! Un chômage endémique, un potentiel de migration interne et extérieure sans limite, un impact catastrophique sur l'environnement.....une désertification rampante renforcé par la saturation en sel des terres irrigables...baisse tendancielle des rendements des grandes cultures, tous ceci aggravés par le changement climatique touchant plus fortement notre région !
a) Une alternative possible à ce manège sans issues : Un développement durable et autocentré consistant à produire notre nourriture sur nos terres. Ce qui nous évitera de recourir à son importation (2 milliard de TND/an) avec sa cohorte de chômeurs équivalent à neuf cent mille postes d'emplois tout en creusant d'autant le déficit structurel de notre balance commerciale ! Continuer à importer le complément de notre bol alimentaire truffé de 900 milles emplois 'perdus' ou le produire sur nos terres avec le plein emploi à la clé ? C'est l'unique question qui mérite réponse de la part de nos élites ainsi que des forces vives de la Nation ! Pour se faire un seul facteur de production manque pour que 'la mayonnaise prend' : l'eau ! En effet le déficit de nos ressources en eau renouvelable nécessaire à l'autosuffisance alimentaire souhaitée s'élève à pas moins de 18 milliards de m3/an ! La fourniture de telle quantité d'eau sans sel, est aujourd'hui possible par le recours au dessalement de l'eau de mer à l'énergie solaire, avec un sous produit lié à l'économie verte : l'électricité solaire exportable vers la rive nord-méditerranée ! Un véritable gisement écologique dans l'ère du temps présent, à ciel ouvert, afin de faire jaillir l'aquifère thalasso-solaire ! L'énergie solaire mobilisable sur uniquement 300 km² de nos terres suffirait pour faire subir au pays une mue écologique, salutaire et salvatrice !
b) Une opportunité perdue : A titre d'exemple le Mégaprojet « off-shore » TuNur, auquel le gouvernement actuel a octroyé 100 km² de notre désert. Il va ainsi ériger une centrale solaire à tour de 2000 MW pour produire de l'électricité verte à exporter vers la rive Nord-Méditerranée, tout en profitant du CO2 évité, soit pour un chiffre d'affaire annuel de l'ordre de 5 milliards de $/an et ce pour au moins 25 an ! Aucune matière première consommable n'est nécessaire pour un tel projet hormis notre rayonnement solaire qu'il puise gratuitement et un million de m3/an – hors de prix pour cette région désertique -qu'il compte extraire de l'aquifère fossile -non renouvelable - de Régime Maatoug ! Pareil projet, s'il était conçu et réalisé sur le mode d'échange équitable dans le cadre de partenariat digne de la Tunisie ‘poste révolutionnaire', aurait dû nous fournir, en contre parti de son exploitation, au moins le tiers de nos besoins en eau ! Le Triumvirat en a vu autrement pour des raisons qui sont les siennes !
Projet TuNur :
Le Triumvirat :
c) Les potentialités de la dite opportunité : Compte tenue du procédé de production en cogénération, électricité solaire versus dessalement de l'eau de mer, non adopté par le dit projet car non exigé par la partie tunisienne ; on s'est trouvé privé ainsi de : 1- Six milliards de mettre cubes d'eau dessalée. 2- Trois cent mille emplois générés par l'usage agricole de cette eau 3- Lissage et augmentation de notre production céréalière (blés et orges) afin de garantir notre autosuffisance alimentaire en ces produits et ce par l'atteinte d'un niveau de production de 3 650 milles tonnes grâce à la généralisation systématique de l'irrigation d'appoint de toute les superficies emblavées. 4- Possibilité offerte à la SONEDE de faire face aux crêtes de la demande ainsi que de se conformer aux normes de qualité de l'OMS.
d) conclusion : le compter sur soi ! A ceux qui pensent que ceci revient trop cher donc, on peut répondre qu'ils nous montrent une industrie sur terre dont les intrants sont gratuits : eau de mer et rayonnement solaire et dont les produits sont hors de prix : eau douce, électricité verte, sel, CO2 évité en grande quantité, et surtout la Dignité réclamée à cor et à cri par tout un peuple ! Tout autre mode de développement consacrera la marginalisation du pays et de ses 'citoyens' vivants au crochet de 'donateurs' de tout bord, et ce moyennant une OPA à tout vent sur Notre Chère Patrie Tunisie ! Le compter sur soi est le maitre mot et ce par la mobilisation de tous les patriotes pour cette noble cause car c'est l'unique moyen de réaliser les objectifs de notre glorieuse Révolution !