Une professeur d'anglais du lycée Gustave-Flaubert, à Rouen, a été suspendue vendredi 23 mars 2012 après avoir demandé à ses élèves d'observer une minute de silence en mémoire de Mohamed Merah, un geste sans signification politique selon ses collègues, qui évoquent plutôt les soucis de santé de l'enseignante. L'alerte a été donnée en milieu de journée par un communiqué du ministère de l'Education nationale. Exprimant son “indignation” devant une “initiative inqualifiable”, le ministre Luc Chatel y demandait au recteur de Rouen de “suspendre immédiatement” cette enseignante pour avoir, selon lui, “demandé à ses élèves de respecter une minute de silence en la mémoire du terroriste Mohamed Merah”. L'enseignante “a clairement dit que Mohamed Merah était une victime, que le lien avec Al-Qaïda avait été inventé par les médias et “Sarko”. Elle a ajouté qu'il serait possible de faire une minute de silence pour cette “victime”. Dans l'après-midi, des enseignants du lycée ont toutefois souligné qu'”aucune minute de silence n'a été organisée dans cette classe”. “Si des maladresses ont été commises, elles sont regrettables mais nous pensons qu'elles ne sont motivées par aucune volonté de prosélytisme, ni présupposé ou arrière-pensée politique”, ont affirmé des enseignants du lycée dans un communiqué commun.