Le bureau de Nidaa Tounès a émis, lundi 16 décembre un communiqué où il revient sur les raisons du retrait du parti de Béji Caied Essebsi de la réunion du dialogue ainsi que sur ses conditions pour maintenir sa participation à ce dialogue censé être l'issue à la crise politique. Nidaa Tounès a été l'une des premières forces à avoir appelé au dialogue sans exclure aucune partie afin de parvenir à un consensus à même de sortir le pays du gouffre économique, politique et sécuritaire dans le quel il s'est glissé et l'arracher à toutes les menaces qui le guettent à cause de la politique empruntée par la Troïka, lit-on dans le communiqué. Malgré ses réserves sur quelques points de la feuille de route proposée par le Quartet après l'avortement de la Troïka des initiatives précédentes du dialogue, Nidaa Tounès a adhéré à la feuille de route et l'a régulièrement soutenue, poursuit le communiqué. Néanmoins, l'épilogue du dialogue après sa suspension puis sa reprise la semaine dernière ne réalise pas les objectifs qu'il a dessinés et fixés et ce au regard de la manière dont il s'est écoulé, laquelle n'est pas en harmonie avec les principes sur les quels il a été construit et surtout le principe de consensus entre les différents participants. Le retrait de Nidaa Tounès de l'ultime réunion du dialogue du samedi 14 décembre est un acte de protestation contre le déroulement du vote et non un parti pris contre le candidat Mehdi Jomâa bien qu'il appartient au gouvernement de la deuxième Troïka démissionnaire. Nidaa Tounès estime que la nouvelle étape transitoire ne peut assurer la transition démocratique que par l'engagement limpide du premier ministre gouvernement à former un gouvernement de compétences apte à: -Annoncer des réformes pour sortir du marasme économique, restreindre la détérioration du pouvoir d'achat et améliorer la situation sociale. -Réviser les nominations partisanes à le tête des institutions de l'Etat. -Dissoudre les Ligues de la protection de la révolution. -Neutraliser les mosquées. Seuls ces dispositions garantiront un climat propice à l'organisation d'élections libres et transparentes pouvant mettre le pays sur les rails de la stabilisation et de la réalisation de la transition démocratique. Notre position ne peut en aucun dissimuler la profondeur de la crise du pouvoir et de la division continue sur la scène nationale qui se sont accentuées lors du dernier round du dialogue. Cela appelle inévitablement à un sursaut afin que le prochain gouvernement ne se transforme pas en un gouvernement de la Troika 3 mais un gouvernement de transition 3.