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Tunisie : Elections présidentielles : L'idée du père ou le cheval de bataille de BCE
Publié dans Tunisie Numérique le 14 - 10 - 2014

D'abord, trois constats révélateurs d'un certain état d'esprit de la population tunisienne :
1- La cristallisation populaire à l'excès sur les élections présidentielles, reléguant au second plan l'échéance législative. Dons, aux yeux des tunisiens, la magistrature suprême et celui dont il incarne la signification et la symbolique, sont au dessus de la mêlée. Dans la multitude, on recherche beaucoup plus le père de la nation que le Chef de l'Etat.
2- Est-ce fortuit et sans rapport avec l'imaginaire collectif que les deux hommes politiques tunisiens qui font la pluie et le beau temps sur la scène politique nationale sont les vieux briscards Béji Caid Essebsi (BCE) et Rached Ghannouchi (RG)? N'y a-t-il pas là un signe marquant que, dans le subconscient populaire, le père fédérateur et protecteur est un idéal.
3- Comment se fait-il que Béji Caid Sebsi (BCE), malgré ses casseroles et ses accointances avec le régime déchu, malgré ses sorties de route tant politiques que médiatique, caracole en tête des sondages d'opinions et se présente comme le candidat tout désigné ? BCE n'a pas de stratégie de gouvernance, mais il parvient à mobiliser l'électorat potentiel. Là aussi l'idée du père trouve sa pleine expression.
N'en déplaise à ses détracteurs, BCE a mieux compris que les autres hommes politiques tunisiens la dimension paternelle et le besoin populaire de s'accrocher à un chef de famille, d'où son succès aussi rapide que fulgurant. Et s'il sera élu à la magistrature suprême, comme les sondages supposent, ce n'est aucunement pour sa vision et son programme, mais uniquement par sa capacité à représenter l'idée du père, un père auquel le peuple se reconnait et s'identifie.
Les tunisiens, du moins une large partie, sont orphelins de Bourguiba. Ni Ben Ali ni la Troïka n'ont su ou pu ou voulu combler ce vide. Bien au contraire, ils ont tenté en vain de tuer le père, s'acharnant sur son cadavre pour le dégommer du subconscient populaire. Est-ce fortuit qu'après la révolution, Bourguiba reste en éternelle résurrection, rejaillissant à chaque échéance et à la moindre crise. Seul BCE a compris la force identificatoire et symbolique de l'idée du père et le farouche rejet populaire de toute velléité parricide. Tous ceux qui ont voulu faucher Bourguiba de son piédestal, s'en sont cassé les dents et les griffes. Même dans sa tombe, Bourguiba cultive encore sa paternité. On ne peut effacer une icône sans la sublimer et sans s'en brûler les doigts. Paradoxalement, à force de vouloir le déboulonner et occulter son nom, on en a ravivé le souvenir et fertilisé la mémoire.
En conclusion, BCE semble mieux que quiconque connaitre le pouls de la population et savoir sur quel cheval de bataille gagnant mener sa course vers Carthage. Une précision avant d'en terminer : Il ne s'agit point ici de faire l'apologie de BCE ou de promouvoir sa candidature, loin s'en faut, c'est juste un constat, une manière de voir les choses. Ni plus ni moins.


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