Malgré toutes les actions entreprises, malgré toutes les promesses qui sont restées tant que telles, malgré que le ministre en personne ait promis de mettre fin à ce scandale, malgré qu'il se soit donné un délai pour le faire, et on ne comprend toujours pas pourquoi faire ce délai ?… le vol des bagages à l'intérieur de l'enceinte de l'aéroport de TunisCarthage continue de plus belle et tourne à la dérision. Personne n'est, désormais, plus à l'abri de ces malfrats, surtout les passagers de première classe, qui sont devenus la cible préférée de ces voleurs. Chaque quelques jours, nous apprenons via les sites d'information ou via les réseaux sociaux, que telle ou telle personne s'est fait souffler ses bagages. Certains ne retrouvent plus leurs valises, alors que d'autres peuvent s'estimer heureux de les retrouver ouvertes, fouillées et délestées de ce qu'il y avait de précieux. Il ne se passe quasiment, plus un jour sans que le hall de l'aéroport de TunisCarthage ne se transforme en une scène de mélodrame où des femmes infortunées se plaignent à vive voix d'avoir été délestées de leurs bagages, et surtout, d'avoir été royalement ignorées par les responsables des lieux, ou sans qu'un homme exaspéré par l'indifférence des préposés, ne se lâche pour crier son indignation, mais aussi pour exprimer son regret d'avoir pensé rentrer au pays, pour ce qui est des tunisiens vivants à l'étranger et qui se font cueillir à leur arrivée au pays par ces sales voleurs de bagages. On peut d'ici, imaginer ce qui pourrait trotter dans la tête de l'étranger qui débarque à l'aéroport, déjà sous pression de par ce qu'il avait entendu en rapport avec le terrorisme dans le pays, et qui se trouve témoin de telles scènes. Des scènes où des tunisiens pestent contre leur pays, et contre eux-mêmes qui avaient eu la faiblesse d'avoir le mal du pays et le manque de la famille. Et en face de tout cela, le ministère de tutelle reste complètement inactif. C'est du moins ce qu'on est sensé comprendre de l'indifférence et du laisser aller des agents de l'aéroport, pour qui tous ces vols ne représentent pas le moindre problème. On avait, pourtant, cru comprendre que le ministère avait installé des caméras de surveillance pour détecter ces voleurs, et qu'il avait renforcé les équipes de sûreté au sein de l'aéroport. Mais il semblerait que tout çà ait été vain. Alors de deux choses l'une : Soit ces voleurs sont d'une intelligence inégalable pour qu'ils puissent déjouer tous les pièges qui leur auraient été tendus par le ministère des transports, soit, alors, que de pièges, il n'y en a guère que dans les discours des responsables, et point sur la réalité du terrain. Et au train où vont les choses, il y a fort à parier que rien ne changera d'ici peu, et que les malfrats vont continuer à sévir en toute impunité, et les passagers à se faire soulager de leurs biens... Quoi de plus normal, serions-nous tentés de dire, quand on sait que du temps d'un certain ministre, lui-même ex-détenu, les services de l'aéroport sont devenus la planque préférée des criminels de tous bords, qui avaient bénéficié à la faveur d'une sacrée, soi-disant, révolution, d'une amnistie qui les a fait sortir des prisons et intégrer les plus prestigieuses administrations tunisiennes.