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Comment Poutine obtient en Syrie ce qu'il veut ?
Publié dans Tunisie Numérique le 12 - 02 - 2016

Au moment où la bataille d'Alep en Syrie bat son plein avec l'avancée des troupes du président Bachar Al Assad appuyées par les bombardiers russes, les enjeux de ce conflit sont plus compliqués qu'en apparence et mettent à nu les intérêts des forces en présence qui se livrent un guerre par procuration.
L'Article écrit en russe par Jonathan Marcus et publié sur le site de la BBC permet de comprendre la dimension de ces enjeux.
Comment Poutine obtient en Syrie ce qu'il veut ?
Pour l'Occident, le président russe Vladimir Poutine est tombé dans une disgrâce diplomatique.
L'annexion de la Crimée, initiée par les russes et leur implication dans le conflit militaire dans l'est de l'Ukraine ont cassé le modèle habituel des relations en Europe, adopté à la fin de la guerre froide.
La présence militaire russe croissante et les manœuvres militaires près des frontières de l'OTAN causent une inquiétude compréhensible – même dans les pays comme la Suède, – que la confrontation avec la Russie ne peut pas être considéré comme tout à fait impossible.
Les pays membres d'OTAN à contrecœur et lentement augmentent les dépenses militaires, et les Etats-Unis prennent des mesures pour renforcer sa présence en Europe.
La Russie, bien sûr, affirme qu'en raison de l'élargissement de l'OTAN elle est forcée d'augmenter sa préparation au combat.
Cependant, nous parlons du gouvernement russe, qui, selon l'avis général, a envoyé ses agents à Londres pour régler ses comptes avec un de ses adversaires, laissant dans la capitale britannique une traînée de la substance radioactive.
Par ailleurs, il est curieux que, en réponse à l'appui de la Russie au président Bachar al-Assad l'Ouest a continué a dire que la Russie et l'Occident ont des points de contact potentiels.
Il y a une semaine, la Russie a été considérée comme complice dans la recherche de la paix en Syrie par la voie diplomatique, et une voix importante dans l'examen des mesures et des solutions possibles.
Nous verrons si cela va changer après l'offensive de l'armée syrienne et de ses alliés à Alep. C'est l'aviation russe plus que toute autre chose qui a changé le sort du gouvernement syrien.
Et cette opération coïncidant avec la prochaine ronde de négociations internationales, a empoisonné le débat avant même son début.
« Realpolitik » russe
Est-ce le moment où l'Occident verra t-il enfin les véritables intentions de la Russie?
Nous ne parlons pas de la morale et de la justice , – qui font terriblement défaut des deux côtés.
La Syrie est un problème incroyablement difficile, et vous ne pouvez pas blâmer quelqu'un précisément qu'il ya une guerre en cours.
Nous parlons de la Realpolitik – la vraie politique. Ici Moscou a donné aux occidentaux une sérieuse leçon dans la façon dont elle atteint ses objectifs.
L'Ouest estime que le conflit en Syrie ne peut être résolu par des moyens militaires, mais Moscou prouve efficacement le contraire. Elle a choisi le côté qui perdrait tout en cas d'échec : Bachar Assad. Bachar a déjà eu un bon nombre de relativement solides alliés comme les insurgés « Hezbollah » et les divers groupes paramilitaires, créés par l'Iran et dirigés par les commandants iraniens. Et la Russie elle-même a impliqué beaucoup de ressources pour changer la situation. Il a fallu un peu de temps, et les résultats sur le champ de bataille sont évidents.
La Russie a fixé un objectif tout à fait réalisable – soutenir le gouvernement syrien et l'aider à garder le contrôle sur une grande partie du pays. Pour atteindre cet objectif, la Russie a envoyé son armée de l'air contre les rebelles, soutenus par la Turquie, contre les pays du golfe Persique et contre l'Occident – et elle a gagné. Quel contraste avec l'approche occidentale de ce problème, qui à chaque pas confronté à des contradictions et des ambiguïtés !
L'Ouest soutient les rebelles dits « modérés », mais qui sont-ils? Beaucoup d'entre eux se sont alliés avec des groupes proches de la « Al-Qaïda ». Oui, Washington, et « Al-Qaïda » se retrouvent du même côté, et cette contradiction est numéro un. Bien sûr, maintenant l'Ouest est beaucoup plus préoccupé par la lutte contre le groupe extrémiste « Etat Islamique » (EI). Toutefois, cela est-il une priorité pour ses alliés régionaux, tels que l'Arabie Saoudite et la Turquie?
Non, leur objectif principal – de consolider leur position stratégique en Syrie, idéalement par le renversement du président Assad.
L'EI est aussi pour eux un ennemi, mais un ennemi secondaire – et cette contradiction est numéro deux.
Deux enclaves
Il y a aussi la question kurde.
Les combattants kurdes sont les alliés les plus efficaces de l'Ouest sur le champ de bataille. Cependant, les Turcs les considèrent comme une menace, n'importe quelle formation kurde pour eux – est un cauchemar à éviter à tout prix. Voici une contradiction numéro trois.
En comparaison, la vie du président Poutine est beaucoup plus simple. Il est souvent dit que son avantage sur les dirigeants occidentaux est qu'il n'a pas besoin de se soucier de l'opinion publique.
Ainsi l'avion de ligne russe explosé en Egypte n'a pas causé une vague de protestations contre la politique du gouvernement russe qui pourrait bien se produire en Occident dans le cas de perte de leur avion de ligne.
Mais pensons logiquement.
La politique occidentale est-elle le reflet de l'opinion publique? Il semble que la société est intriguée autant que les représentants de sa politique.
En fait, de quelle façon faut-il réagir à la mort en mer de réfugiés et leurs terribles souffrances dans les conflits incontrôlables dans des endroits très éloignés et en même temps si terriblement proches?
Non seulement Poutine est en train de résoudre militairement les problèmes syriens ; son succès menace de transformer la Syrie en deux enclaves: la partie côtière où domine le gouvernement syrien, et le reste du territoire sous le contrôle de l'EI.
Poutine à cheval, mais pour combien de temps?
Donc quel est le choix de l'Occident?
Poutine a démontré que la Russie demeure une force avec laquelle il faut compter dans le Moyen-Orient, au moment même où, en Amérique règnent la confusion et des tergiversations.
Poutine a prouvé que la Russie dispose, même si limitées, mais d'impressionnants forces expéditionnaires et exécute avec succès les essais du matériel militaire russe de pointe.
On peut donc dire que, Poutine obtient une sorte de victoire. Il semble que la question principale est : combien de temps va t- elle durer ? La position de la Russie elle-même est très fragile.
Dans le contexte de la chute du prix du pétrole on se demande si le président russe pouvait se permettre un tel comportement dans l'esprit de l'époque soviétique.
Cependant il ne faut pas espérer, le processus de paix en Syrie -c'est un enfant mort-né.
L'action militaire va se poursuivre, avec les forces soi-disant modérées prises entre les forces gouvernementales et l'EI. La question kurde se posera périodiquement. Un flot de réfugiés en Europe occidentale ne s'arrêtera pas.
Donc, en résumant, nous pouvons dire que Poutine sait ce qu'il veut. Et il atteint ses objectifs.


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