Un Tunisien arrêté en Allemagne est suspecté d'avoir participé à l'attaque du musée du Bardo de Tunis perpétrée le 18 mars 2015 et ayant fait 22 morts dont 21 touristes étrangers et un policier tunisien. La police allemande a procédé mercredi à l'aube à une cinquantaine de perquisitions dans la région de Hesse (ouest) et à une arrestation, a annoncé le parquet de Francfort. Au total 54 appartements, locaux ou mosquées ont été perquisitionnés dans plusieurs villes proches de Francfort et un homme suspecté de diriger une cellule locale de l'organisation djihadiste Etat islamiste a été arrêté, a indiqué le parquet dans un communiqué. Ce Tunisien de 36 ans est soupçonné d'avoir recruté et dirigé une cellule de 16 personnes, « un réseau destiné à perpétrer une attaque en Allemagne (…) mais qui a été démantelé à un stade précoce sans qu'une cible particulière n'ait encore pu être choisie », précise le parquet allemand. Plus de 1.000 policiers ont été mobilisés pour ce coup de filet nocturne, a précisé Peter Beuth le ministre de l'Intérieur de l'Etat Région de Hesse qui se félicite du démantèlement d'une cellule qui posait « une menace imminente ». Le 18 mars, deux jeunes Tunisiens avaient attaqué à la kalachnikov le célèbre musée, le plus prestigieux de Tunisie, situé à proximité du Parlement, faisant 22 morts – 21 touristes étrangers et un policier tunisien. L'attaque a été revendiquée par l'Etat islamique mais les autorités tunisiennes ont affirmé que l'attentat avait été « dirigé » par Lokmane Abou Sakhr, un chef djihadiste algérien.