Plus personne ne comprend plus rien à ce qui se passe à Nida Tounes. Leur premier congrès électif est tourné à la dérision. Et que deux jours auparavant, ils parlaient d'unir, non seulement, leurs rangs, mais aussi, toute la famille politique à la quelle ils appartiennent. Mais à ce que l'on voit, c'est exactement le contraire qui se passe, et le parti qui prétendait pouvoir gérer le pays a démontré qu'il n'est même, pas capable de gérer un congrès et d'élire ses instances. En effet, et depuis le premier jour de la proclamation des résultats des élections du bureau politique, ceux-ci ont fait l'objet de nombreux recours. La direction du congrès s'est déclarée dépassée par les évènements et ne sait plus à quel saint se vouer. Toujours est-il qu'entre les recours, et leur refus, la situation devient on en peut plus floue. Et pour compléter le tableau, on assiste, en ce samedi, à deux réunions simultanées de deux comités centraux d'un seul et même parti. Ces deux réunions se tenant, la première à Monastir regroupant les sympathisants de Hafedh Caïed Essebsi, et le seconde se déroule à Hammamet conduite par Ons Hattab et Sofiène Toubal et leurs sympathisants. Et chaque partie campe sur ses positions et revendique sa légitimité, en accusant l'autre d'illégalité. De même que chaque partie use d'outils juridiques divers à type d'huissiers de justice et autres formes de constats, pour faire tomber l'autre. Et en ce moment, les deux réunions sont en train d'élire, chacune son président de comité central… Ce qui promet d'être bien plus compliqué à partir de ce soir. Bel exemple de démocratie et beau spectacle d'esprit d'union, de la part d'un parti qui compte regrouper les tunisiens, et qui n'arrive même pas à unir ses rangs, ou ce qui en reste. De la manière dont se présentent les choses et dont évoluent les évènements, il y a fort à parier que le fin mot de l'histoire reviendra à la justice, et que quelle que soit l'issue de ce cirque il en est bel et bien fini de Nidaa Tunes, du moins sous sa forme actuelle ! Or, les tunisiens ont besoin d'un parti comme Nidaa Tounes, pour tenir tête aux “forces obscurantistes”, et la seule chance qu'a ce parti pour renaître de ses cendres, sera en balayant toute cette classe qui se dit politique, et en injectant au parti moribond, du sang nouveau et des compétences vraies, capables de regagner la confiance de l'électorat.