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Tunisie : Les dettes des entreprises publiques dépassent 7.5 fois leurs capitaux...
Publié dans Tunisie Numérique le 09 - 06 - 2020

Récemment, le ministère des Finances a publié deux rapports sur la situation des entreprises publiques et leur niveau d'endettement.
Les rapports en question ont présenté des indicateurs qui montrent la nécessité de déclarer, sans délai, en cessation de paiement presque la majorité des entreprises publiques (110 entités) pour des raisons strictement juridiques ou envisager leur recapitalisation immédiate en raison de leur pertes colossales qui ont engendré la consommation tant de la totalité de leur capitaux que les subventions que l'Etat a mis à leur disposition.
Les pertes sont, majoritairement, engendrées par l'accroissement des frais généraux et surtout des salaires qui est de l'ordre de 16%, en moyenne, entre 2016 et 2018.
Actuellement, toute autre démarche de restructuration ou de privatisation paraît infructueuse et quasiment irréalisable.
L'analyse des indicateurs d'un échantillon de 31 entreprises publiques qui représentent un peu plus de 90% du courant d'«affaires» de leur ensemble révèle ce qui suit :
* Le montant du capital négatif des entreprises publiques, les plus vulnérables financièrement, avoisine les 10 milliards de dinars,
* Ce capital négatif, dû aux pertes cumulées ces dernières années (4755 millions de dinars, fin 2018 soit 8.5% du PIB), est financé par les banques (16.545 millions de dinars) ou le non-paiement des cotisations sociales et les fournisseurs locaux et étrangers. Le montant global des dettes de ces entreprises s'élève à 30.968 millions de dinars,
* Ces dettes dépassent 7.5 fois les capitaux restants au total, de ces entreprises qui ne sont donc plus viables en considération de la situation dégradée de leur structure capitalistique.
Il va de soi qu'une entreprise ne peut assurer sa pérennité d'exploitation, d'une manière générale, ni avec un capital négatif ni avec un montant de dettes très élevé par rapport à son capital, car les charges financières seraient trop grandes pour espérer dégager des bénéfices et être rentable.
Sur un autre plan, il importe de souligner que cette situation présente un risque très grand pour le système financier, notamment en cas de fluctuations importantes des taux d'intérêt, de la liquidité bancaire ou des cours de change des devises internationales avec des coûts fixes plutôt élevés (salaires, frais de fonctionnement, etc.).
Rappelons que ceci oblige à faire des provisions conséquentes pour éviter des pertes élevées et l'écroulement du système dans des scénarios fort probables pouvant survenir, en l'occurrence en cas de chute importante de l'activité des entreprises publiques.
Les crédits aux entreprises publiques et les dettes de l'Etat représentent environ 50% des actifs des banques publiques ce qui pourrait créer un risque systémique. Le pourcentage des crédits douteux dépasse 20% des crédits ce qui révèle une situation intensément grave et critique.
Le système de sécurité sociale est à l'agonie et la démographie et le chômage en hausse ne vont pas arranger les choses. Les fonds propres de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sont très négatifs (-2204 millions de dinars), elles arrivent à payer les retraites car elles ne paient pas, à temps, les cotisations de l'assurance maladie à la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) et paient souvent les retraites avec l'argent de l'assurance maladie.
Ceci explique, entre autres, la dégradation des services de santé et les difficultés que rencontre la pharmacie centrale pour s'approvisionner.
Coté rémunération, en moyenne un employé dans une entreprise publique perçoit un salaire mensuel brut de 3.251 dinars soit 9.5 fois le montant du salaire minimum garanti (SMIG).
Le «palmarès» des meilleurs salaires revient à la Banque nationale agricole (BNA) (6.779 dinars brut par mois en moyenne), talonnés par les autres banques, Tunisair, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR) qui sont, par ailleurs, toutes les trois déficitaires pour 1.336 millions de dinars.
Il est à indiquer que, la situation globalement présentée n'est pas mise à jour. En fait, d'aprés une note récente concernant l'état des lieux des états financiers des entreprises publiques, la moitié d'entre elles n'ont pas encore arrêté leur états financiers audités au titre de l'exercice 2018. Une seule entreprise publique dispose, à ce jour, d'états financiers certifiés par un commissaire aux comptes, pour l'année 2019. Des dizaines d'autres entreprises n'ont même pas clôturé les bilans de l'année 2017.
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