Sa naissance et son enfance Muhammad (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui), le Messager de Dieu, est le dernier des prophètes. Il est le fils d'Abd Allah fils d'Abd al-Muttalib fils de Hâchem. Sa filiation remonte jusqu'au prophète Ismaël puis le prophète Abraham. Muhammad, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, est né le 12 Rabî al-Awwal de « l'année de l'Eléphant ». Sa mère Amina est la fille de Wahb fils de 'Abd Manâf fils de Zuhra. Son père est Abd Allah, il mourut avant la naissance de Muhammad (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui). Les nobles de Quraych avaient une tradition qui consistait à confier leurs enfants aux soins de nourrices de la campagne. Halima la fille de d'Abi Dhu'ayb est la seule femme qui se proposa d'allaiter le Messager d'Allah (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) ; alors que les autres nourrices refusaient de le faire sous prétexte qu'il était orphelin et qu'il n'avait aucun bien. Muhammad le Messager d'Allah (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a passé cinq ans chez Halima. Elle le rendit par la suite à sa mère Amina et ne la revit que deux fois. La première fois était après son mariage avec Khadîja que Dieu l'agrée. Elle est venait alors se plaindre de l'état misère dans lequel elle vivait. Le Messager d'Allah (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a demandé à sa femme Khadîja d'aider Halima en lui offrant vingt têtes de moutons et de jeunes chamelles. La deuxième fois où Halime revit le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) fut lors de la bataille de Hunayn. A l'âge de six ans, le Messager d'Allah (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) est parti avec sa mère à le Médine. Sur le chemin de retour, survint la mort de sa mère au village d'Abwâ situé entre la Mecque et Médine. Les signes de la prophétie Dès sa naissance, apparurent des signes qui indiquaient l'éminence de ses bénédictions. Abraha, roi de Yémen a voulu détruire la Kâa'ba, le temple sacré de la Mecque, l'année de sa naissance, mais se éléphant a refusé d'avancer. Et Dieu envoya sur Abraha et sur son armée, une tempête qui les désempara et des oiseaux qui leur jetaient des pierres brûlantes. Le saint Coran a parlé de cet évènement par la suite : {N'as –tu pas vu comment ton Seigneur a agi envers les gens de l'Eléphant ? N'a-t-il pas assigné à égarement leur ruse ? Et envoyé contre eux des oiseaux en volées qui leur lançaient des pavés de glaise ? Puis il a fait d'eux comme de la balle au grain mangé. }[3] (Al Fîl 1-5). Avec la présence de Muhammed (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) la bénédiction s'installa dans le foyer de Halima. Les brebis revenaient du pâturage avec des pis emplis de lait et des panses bien rassasiées. Les bergers emmenaient leurs troupeaux pour paître là où Halima envoyait ses moutons mais elles restaient sur leurs faims contrairement à ceux de Halima. Chacun emmenait son troupeau pour paître là où Halima envoyait ses moutons, mais nul ne repartait avec la même aisance. Lorsqu'il atteignit l'âge de l'adolescence, Le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) travailla comme commerçant. Son premier voyage était avec son oncle Abû Tâlib. Sur la route, la caravane passa par la ville de Boçrâ qui abritait plusieurs monastères. Parmi les habitants ce cette ville, il y'avait un moine appelé Bahîrâ, et qui fut érudit dans la Torah et l'Evangile. Contrairement à ses habitudes, Bahîrâ sortit de son ermitage à la rencontre de la caravane que dirigeait Abû Tâlib car il avait remarqué l'apparition des signes de l'avènement du Prophète annoncé par Jésus, que Dieu l'agrée. Le moine Bahîrâ n'a pas cessé d'observer le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) durant le grand festin préparé pour toute la caravane. Après le repas, Bahîrâ se mit à interroger Muhammad, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, sur son voyage, sur ses mœurs et sur les détails de sa vie. Il examina son dos et vit le sceau de la prophétie marquée entre ses épaules. Après sa discussion avec le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui), Bahîrâ demanda à Abû Tâlib de prendre son neveu et de repartir en direction de leur pays afin de le persévérer des juifs. Khadija fille de Khuwaylid (que Dieu l'agrée) Muhammad, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, fut connu par son honnêteté et par son noble caractère. Il avait une place importante dans sa communauté et on le surnommait « al-amîn », c'est-à-dire l'homme sûr, digne de confiance. Khadîja fille de Khuwaylid était une femme fortunée de Quraych qui pratiquait le commerce. Elle possédait une caravane équivalente au reste des commerçants. Mais elle ne gérait pas son commerce par elle-même mais elle payait des hommes pour s'en occuper. Quand elle a entendu parler de l'honnêteté de Muhammed (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui), elle lui proposa de travailler pour son compte. Il entreprit alors le voyage de commerce, accompagné de Maysara ; qui était au service de Khadîja. De retour à la Mecque, Maysara raconta à Khadîja tout ce qu'a vu et remarqué des belles vertus du Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) : son amabilité, son agréable comportement, son honnêteté et sa fidélité. Khadîja le voulu alors pour époux et le demanda en mariage. Le Messager de Dieu, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, accepta sa demande malgré la différence d'âge. Avant l'apostolat Le Prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, s'appliquait à la piété avant son apostolat. Il consacrait un mois de l'année pour faire sa retraire dans la caverne de Hirâ' pour adorer Dieu selon la religion d'Ibrahim (que Dieu l'agrée) jusqu'au jour où commença la Révélation. Le premier signe était par les visions pieuses qui se vérifiaient dans la réalité. Ensuite, à chaque fois où il passait près d'un arbre ou d'un rocher, il entendait : « -Salut sur toi, ô Messager de Dieu ! » Il se retournait, sur le coup pour voir d'où provenaient ces voix, mais il ne voyait que rochers et arbres.[4] Ce fut le deuxième signe de la révélation. Au mois de Ramadhan, Dieu choisit d'honorer son Messager à l'âge de quarante ans alors qu'il était dans la caverne de Hirâ'. Le messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) nous le raconte dans ce Hadîth où il dit : « Gabriel (salut de Dieu sur lui) m'est apparu dans la caverne et m'a dit : – Lis ! – Je ne sais pas lire, lui dis –je. Il me saisit et me serra au point où j'étouffais. Ensuite, il me redit : – Lis ! – Je ne sais pas lire, répétais –je. Il me saisit à nouveau et me serra aussi fortement que la fois précédente et jusqu'à me couper le souffle ; puis il me relâchât et réitéra : – Lis ! – Je ne sais pas lire, lui répondis-je à nouveau. Il me saisit, une fois encore et me serra au point où je cru que c'était la mort ; puis il me relâchât en disant : -{Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'un caillot de sang. Lis ! Car ton Seigneur, le Très Noble, c'est lui a enseigné par la plume. Il a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas.[5] (Al Al'aq, 1-5) L'apostolat La révélation s'est interrompue pendant une période puis elle reprit. La première personne qui a cru en le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) est sa femme Khadija (que Dieu l'agrée) suivis par Alî fils de Abû Tâlib (que Dieu l'agrée) alors qu'il avait seulement dix ans. Puis Zayd ibn Hâritha (que Dieu l'agrée), qui était pris en charge par Le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui). Ensuite Abû Bakr Zayd (que Dieu l'agrée), fils de Quhâfa. Parmi les notables de Quraych qui ont adapté l'Islam Uthmân fils de Affân, al-Zubayr fils al-'Awwâm, Talha fils al-Zubayr, 'Abd al-Rahmân fils de Awf et Sa'd fils d'Abî Waqqâç (que Dieu les agrée). Trois an durant, la Révélation restée interrompue, jusqu'au moment où Dieu ordonna à Muhammed (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) en lui disant : {Expose donc ouvertement ce qu'on t'a commandé ; et esquive les faiseurs de Dieux.}[6] ( Al-Hijr, 94). Après l'ordre de Dieu, le Prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, est monté sur le mont Çafâ et a crié à haute voix : « Alerte à l'invasion ». Suite à se cri, la tribu s'est réuni au piémont de Çafâ et avec l'annonce de la prédication, l'affrontement entre le Prophète et son peuple a débuté. Son oncle Abû Tâlib fut parmi les personnes qui l'ont protégé et aidé. La nuit d'Isrâ et Mîraj Sur Ordre divin, la nuit d'Isrâ et Mîraj, l'Ange Gabriel (salut de Dieu sur lui) convie le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) à l'accompagner pour un voyage en montant « al-Bouraq » pour aller de la Mecque à Jérusalem. Ce voyage s'est déroulé avant l'émigration et c'était comme une compensation pour le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) pour le traitement qu'il a reçu des gens de Quraych. Durant son ascension cette nuit là, le prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, a vu en passant les sept ciels les Prophètes qui l'ont précédé. Il a été élevé jusqu'à atteindre Sidratou l-Mountahâ puis Al-Baytou l-Ma`môur. Dieu (à Lui la transcendance) a imposé la prière, cette nuit-là, à raison de cinquante prières par jour ; mais le Messager (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) lui a demandé de réduire le nombre à cinq prières. L'émigration ou l'Hégire Le Prophète que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, commanda à l'ensemble des croyants d'émigrer vers Médine. Ces derniers s'exécutèrent et prirent la route ; il demeura pour sa part à attendre que Dieu lui ordonne de les rejoindre. Les chefs de Quraysh décidèrent alors de se débarrasser du Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui), en le tuant. Mais dévoila à son Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) les plans de la conspiration tramée contre lui et lui commanda enfin d'émigrer en l'assurant de sa protection. Dieu fit peser sur les conspirateurs un lourd sommeil qui les plongea dans un état d'inconscience, les empêchant de voir et de bouger ; tout en ayant les yeux ouverts et en se tenant debout. Le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) est sorti devant eux en lisant ce verset : {Et Nous mettrons une barrière devant eux et une barrière derrière eux, puis Nous les recouvrirons ils ne sauront donc rien observer} [7] (Yâ Sin, 9) Lors de son émigration, le Prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, fut accompagné par Abou Bakr Al-Siddiq (que Dieu l'agrée). La première station été la grotte de Thawr, là où se manifesta l'assistance divine au Prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui. Les infidèles furent vaincus avec l'aide des soldats de Dieu. Ces soldats n'étaient autres que deux pigeons et une araignée. Le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) arriva à Médine où les alliés et les Emigrés de la Mecque qui l'avaient devancé, l'attendaient avec impatience pour qu'ils fussent réunis sous un même étendard. Le retour à Mecque Suite au pacte d'al Hudaybiya conclu entre Muhammad (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) et Quraych stipulant que chacun peut choisir en toute liberté de se rallier à Muhammad ou à Quiraych ; le prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a ordonné aux émigrants, aux alliés et à tous les musulmans de se préparer pour le retour à la Mecque. Les troupes conquérantes sont arrivées à la Mecque sous le commandement du Messager de Dieu, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, récitant la sourate de la victoire (Al Fath). Le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) s'est ensuite dirigé vers le temple et a commencé à renverser les trois cent soixante idoles qui l'entouraient en récitant ce verset : {Le droit s'en est venu, et le faux s'en est allé. Oui, le faux c'est ce qui s'en va.}[8] (Al-'Isra', 81). Le pèlerinage d'Adieu Le pèlerinage d'adieu fut ainsi appelé car le Prophète, que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui, l'entreprit à la fin de sa vie. Lorsque le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a décidé de faire le pèlerinage, les fidèles ont afflué pour l'y accompagner. Durant ce pèlerinage le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a montré aux fidèles comment entrer en état de consécration ; ainsi que les rites, repères, lieux et horaires du pèlerinage. Puis il a prononcé son discours dit « Le sermon d'adieu ». Dans ce jour Dieu –à lui la transcendance et l'exaltation – a révélé ce verset : {Aujourd'hui, j'ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. El il M'agrée que la Soumission soit votre religion.}[9] (Al-Mâ'ida, 5). Après son retour à Médine, le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) a commencé à souffrir du mal auquel il succombât. Il commença dès lors à prier sur les Compagnons enterrés à Al-Baqî et à demander pour eux le pardon divin. Puis la maladie a commencé à s'aggraver et le Prophète (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) dût garder son lit. Il demanda alors à ses épouses la permission de rester chez sa femme 'Aïcha (que Dieu l'agrée) et à son fidèle compagnon Abû Bakr (que Dieu l'agrée) de présider les fidèles à la prière, vu qu'il ne peut plus sortir. Le lundi, douze du mois de Rabî' premier, le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) est mort, la tête sur l'épaule de 'Aïcha. La triste nouvelle est parvenue à Abu-Baker (que Dieu l'agrée), qui est venu aussitôt pour annoncer la mort du Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui). Le Messager de Dieu (que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui) fut lavé puis ensevelit dans trois pièces d'étoffe. On l'enterra là où il fut mort, dans la maison de 'Aïcha. Hamidullah et al Le Saint Coran : Traduction et commentaires de Muhammed Hamidullah, version révisée par la Ligue Islamique Mondiale, Paris (1990) Histoires des prophètes, traduit par Hamza Amin Yahyaoui Al maktaba al-Asriyya, saidâ/Beyrouth 2012 Coran, l'éléphant, versets 1-5 Rapporté par Muslim Coran , Al-Alaq, versets 1-5. Coran, Al-Hijr verset 94 Coran, Yâ Sin, verset 9 Coran , Al-'Isra' verset 81 Coran, Al-Mâ'ida verset 5 Que se passe-t-il en Tunisie? 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