HAMMAMET, 8 Juil (2009) - Sur les pas de Ali Douagi, s'est ouverte mardi soir la 45ème session du festival international de Hammamet, en présence de M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine. Avec « Manifestou Essourour », un spectacle de chant, de danse, de poésie et de contes tirés de l'histoire d'un grand dramaturge de la Tunisie des années 30-40, -auteur de près de 300 pièces, 150 nouvelles et 150 chansons-, plus de 100 jeunes artistes déclinent à travers leurs mouvements cadencés et silhouettes chaloupées, l'esprit et le vécu de celui qu'on considéra « l'artiste de l'infortune », dans des tableaux, puisés dans des écrits de Ali Douagi, imaginés par Raja Farhat et mis en scène par Taoufik Jabali. Pour ceux qui l'ont lu, pour ceux qui le liront, la chorégraphie, l'interprétation, le chant et la danse révèlent le connu et le méconnu de ce personnage dont la Tunisie célèbre cette année, le centenaire de sa naissance. Cent ans après, metteur en scène, chorégraphes, comédiens, danseurs, techniciens et slammeurs ont mis toute leur énergie pour faire de cette oeuvre moderne, un voyage dans le temps vers l'époque du groupe de Taht Essour de Bab Souika, dans la médina de Tunis. Pourquoi, « Manifestou Essourour »?. Essourour est le titre du célèbre journal humoristique écrit dans le dialecte tunisien et fondé par Ali Douagi (1909-1949). Ce spectacle est une oeuvre produite par El Théâtro et El theatro studio en hommage à cet artiste et homme de théâtre, satirique et à l'imaginaire débridé, connu pour son humour incisif et son esprit rebelle. Avec le soutien du ministère de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine, du festival international de Hammamet et du festival international de Carthage, ce spectacle est marqué par la participation, au niveau de la scénographie et de l'univers sonore, du groupe Slam Alikom, du slammeur Hatem Karoui, qui avait eu en 2002 une expérience avec Taoufik Jebali dans sa pièce « Ici Tunis ».