TUNIS (TAP) - Les premières mesures prometteuses prises par certains pays d'Afrique du nord et du Moyen-orient pour répondre aux demandes de changement exprimées lors du « printemps arabe » doivent être suivies d'autres réformes pour « assurer une transition démocratique complète », a souligné lundi la Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) Navi Pillay. Dans une allusion aux révolutions dans la région arabe, en particulier, en Tunisie et en Egypte, la responsable des droits de l'homme de l'ONU a déclaré, dans son discours d'ouverture à la 17e session du Conseil des droits de l'homme, qui se tient à Genève du 30 mai au 17 juin : « l'expérience montre que la transition démocratique est incomplète si elle échoue à inclure des réformes institutionnelles appropriées. » Citée par le Centre des Nations unies en Tunisie, la Haut-commissaire a expliqué que ces réformes concernent les processus de justice transitionnelle, reposant sur un « système judiciaire indépendant et impartial, des institutions nationales de protection des droits de l'homme efficaces et des forces de sécurité sous surveillance civile, afin qu'elles soient garantes de la primauté du droit. » « Les réformes importantes promises devraient être encouragées », a ajouté la Haut-commissaire, rappelant qu'il fallait en premier lieu répondre aux revendications pour lesquelles les peuples ont manifesté dans la rue.