TUNIS (TAP) - Suite aux actes de violence et aux agressions commis par un groupe d'extrémistes, dont la dernière en date a été perpétrée, mardi, et qui a ciblé un groupe d'avocats après les événements du cinéma "Afric'Art", une vague d'indignation et de dénonciation a été provoquée auprès de la société tunisienne. Face à la montée du phénomène de l'usage de la violence par un groupe d'extrémistes pour taire l'avis contraire, le mouvement "Ettajdid" souligne dans une déclaration rendue publique, mardi, son rejet catégorique de ces pratiques hostiles aux valeurs de liberté et de démocratie, exprimant sa solidarité avec le corps des avocats et avec toutes les catégories professionnelles visées par ces groupes. Le mouvement appelle les autorités concernées à assumer pleinement leur responsabilité et à appliquer vigoureusement la loi contre quiconque tente de mettre en péril la sécurité du pays et d'inciter les citoyens à la haine et à la violence, en tant que moyen pour imposer des courants politiques, religieuses ou de pensée. Il exhorte, également, toutes les parties, politiques, sociales et culturelles à agir afin de mettre un terme à ces phénomènes néfastes avant qu'ils ne se propagent, notamment à l'heure où la Tunisie s'apprête à connaître des échéances électorales qui décideront du sort du processus de transition démocratique et des objectifs de la révolution en Tunisie. De son côté, "Initiative citoyenne" considère les événements du cinéma "Afric'Art" comme étant une agression grave attentatoire aux libertés et aux droits des citoyens dans une démocratie naissante, indiquant que ces actes de violence et d'intolérance réitérés augurent un tournant dangereux qui commande à tous les Tunisiens de resserrer leurs rangs afin de l'éviter. Il est à signaler qu'un groupe de personnes ont tenté, mardi, de s'introduire par la force au palais de justice pour libérer des éléments appartenant au même courant de pensée, arrêtés, dimanche, sur fond de l'agression commise contre le cinéma "Afric'Art". L'agression a fait plusieurs blessés parmi les avocats dont certains ont été transportés à l'hôpital.