ROME (TAP) - Les annonces de réformes par le régime du président syrien Bachar al-Assad n'ont aucune crédibilité en l'absence d'un arrêt immédiat de la "répression violente", a déclaré lundi dans un communiqué le ministère italien des Affaires étrangères. "Seule une cessation immédiate des violences de la part des autorités syriennes et l'ouverture d'un dialogue pacifique avec l'opposition et la société civile peuvent rendre cohérente toute annonce quelle qu'elle soit en matière de réforme ou de futures élections", a déclaré le ministère italien. "En l'absence d'un arrêt de la répression violente, ces annonces ne peuvent avoir aucune crédibilité", a-t-il ajouté, faisant allusion aux promesses du président Assad d'organiser des élections libres, d'instaurer le multipartisme et de lever l'état d'urgence. La Farnesina "condamne fermement" la "poursuite obstinée de la répression par le régime de Assad, une répression qui a un coût humain inacceptable" et se poursuit "en dépit des appels de la communauté internationale, y compris des pays de la région", a noté la diplomatie italienne. Le roi saoudien Abdallah a annoncé dimanche soir le rappel de son ambassadeur pour "consultations". Il a été suivi par le Koweït et Bahreïn. Le 2 août, l'Italie avait elle-même rappelé son ambassadeur en Syrie, Achille Amerio, pour consultations, "face à l'horrible répression contre la population civile". Elle avait également interrompu ses programmes de coopération avec la Syrie, après la mort de 164 personnes principalement dans la ville de Hama, un des bastions de la contestation. Le régime du président Assad est secoué par une révolte populaire sans précédent depuis près de cinq mois. Sept civils ont encore été tués lundi par les tirs des forces de sécurité syriennes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le recours à la force a coûté la vie à plus de 2.000 personnes, en majorité des civils, depuis le 15 mars, selon des ONG des droits de l'homme.