TUNIS (TAP) - "La pauvreté énergétique demeure un sérieux obstacle au développement humain et économique en Afrique, où environ 600 millions de personnes n'accèdent toujours pas à des sources d'énergies modernes, durables et abordables", a indiqué, vendredi, à Tunis Mme Monica Carco, représentante de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Elle est intervenue lors d'un atelier de réflexion, sur la "Responsabilité des sociétés en matière environnementale: promotion de la maîtrise de l'énergie", organisé à l'initiative de l'UTICA et l'ONUDI, à l'occasion de la célébration de la journée de l'industrialisation de l'Afrique (le 20 novembre). "Le potentiel en énergie est encore largement inexploité en Afrique, surtout en énergies renouvelables, afin de remplacer l'utilisation de l'énergie fossile comme source de croissance économique. L'exploitation de ce potentiel est essentielle pour le renforcement de la productivité industrielle et de la compétitivité", a ajouté Mme Carco. La représentante de l'ONUDI a indiqué que la Tunisie a fait des progrès en matière de maîtrise de l'énergie grâce à l'action stratégique menée par les institutions publiques et les entreprises nationales. Plusieurs programmes sont en cours de réalisation avec le Centre international des technologies de l'environnement de Tunis, les Centres techniques du cuir et de la chaussure, de l'agroalimentaire et du Textile et l'Agence nationale de maîtrise de l'énergie. De son côté, Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA, a souligné que "la communauté des affaires en Afrique est aujourd'hui, consciente de l'importance de la responsabilité sociale de l'entreprise". Il s'agit, d'après elle d'une entreprise dont "l'action, le comportement et les initiatives sont économiquement rentables, légalement respectables et socialement acceptables". Et d'ajouter que l'objectif de minimiser l'impact négatif des activités de l'entreprise sur l'environnement doit se traduire en actions concrètes, telles que le recours aux énergies renouvelables. Citant le cas de la Tunisie, elle a annoncé que le plan solaire prévoit d'éviter près de 1300 mille tonnes de CO2 par an d'ici 2016, permettant des revenus en "mécanisme de développement propre" de l'ordre de 260 millions de dinars pour 10 ans. Pour sa part, M. Ibrahima Konate, chargé de l'énergie au sein de la Banque africaine de développement a exprimé, pour sa part, la volonté de la BAD d'appuyer les industriels dans le financement de projets d'énergie propre, annonçant que "la BAD est en train de mettre en place des outils pour faciliter leur financement".