LE CAIRE (TAP) - La Ligue arabe a rejeté dimanche une demande de Damas d'amender une proposition d'envoyer en Syrie une délégation de 500 observateurs, estimant qu'elle dénaturait le projet. Ces modifications «affectent le coeur» du projet et «changeraient radicalement le nature de la mission, qui consiste à superviser la mise en oeuvre du plan arabe pour mettre fin à la crise en Syrie et protéger les civils syriens», a déclaré l'institution panarabe dans un communiqué. «La Ligue est résolue à résoudre la crise syrienne dans un cadre arabe, afin de mettre fin à la violence et aux meurtres et de répondre aux ambitions du peuple syrien pour le changement et les réformes politiques et économiques». La Ligue arabe avait indiqué vendredi que le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, avait envoyé la veille à son secrétaire général Nabil al-Arabi une lettre pour réclamer des modifications au projet. Cette mission doit être composée de 500 membres d'organisations de défense des droits de l'Homme, de médias et d'observateurs militaires, pour s'assurer de la sécurité des populations civiles dans les zones en proie aux violences. La Ligue arabe avait donné mercredi un délai de trois jours au président Assad pour qu'il mette fin à la répression sous peine de sanctions économiques, après avoir suspendu la participation de son pays de l'organisation panarabe. Le 2 novembre, Damas avait dit accepter un plan arabe de sortie de crise sans toutefois l'appliquer sur le terrain, où la répression, qui a fait plus de 3.500 morts depuis mi-mars selon l'ONU, n'a pas faibli. Outre un arrêt total des violences, ce plan comprend notamment l'autorisation pour les organisations concernées de la Ligue arabe et les médias arabes et internationaux de se déplacer librement partout en Syrie pour s'informer de la réalité de la situation.