TUNIS (TAP, Wafa Attyaoui) - Un besoin de repenser le mode de formation en alternance se fait de plus en plus sentir. Le personnel du secteur appelle à l'urgence de mettre à niveau cette activité dont dépendent les opportunités d'emploi. Certaines entreprises ne sont pas suffisamment outillées pour accueillir les stagiaires, précise Ibrahim Toumi, directeur général de la formation professionnelle. L'infrastructure et les équipements dans certaines entreprises, ne sont pas adaptés au nombre et aux besoins des stagiaires placés, explique-t-il. Le responsable relève une mauvaise répartition des stagiaires. C'est que les particularités de chaque spécialité et de chaque région ne sont pas prises en considération. Selon le directeur des centres de formation professionnelle, Fayçal Ammar, la formation en alternance doit impérativement, répondre aux besoins des entreprises économiques et des centres de formation. De même un suivi des stagiaires placés dans les entreprises s'avère nécessaire pour s'assurer que l'apprenant a bien acquis les compétences visées par la formation. Le suivi des stagiaires est de nature, aussi, à garantir la continuité de la formation et son déroulement au sein de l'entreprise dans de bonnes conditions, a t-il indiqué. Ce travail de contrôle doit être assuré par des conseillers d'apprentissage. Un corps de métier qui compte peu d'effectif en Tunisie, indique le directeur des centres de formation de la jeune fille rurale et des centres de formation en artisanat Abdelhak Dhahak. L'on est à un conseiller pour 150 stagiaires, alors que l'idéal est de un conseiller pour 70 apprenants. Aujourd'hui, 93 pc de la formation se fait en alternance. Un chiffre supérieur à ce qui a été fixé préalablement (70%), en fonction de la capacité d'accueil des entreprises économiques. A noter, aussi, que l'accord conclu entre les centres et les entreprises économiques ne prévoit pas l'octroi d'une bourse à même de motiver les jeunes, d'où la fréquence des cas d'abandon de la formation. Aujourd'hui, l'élaboration d'une étude d'évaluation du mode de formation en alternance s'impose. Les propositions doivent, tenir compte des filières de formation dispensées dans les centres, des spécificités régionales et des besoins du marché de l'emploi, estime le responsable.