TUNIS (TAP) - Le coup d'envoi de la 28ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF, samedi 21 janvier 2012, marquera le début d'une épreuve où la conquête du titre devrait être particulièrement serrée. "Sur le papier, les grands favoris sont peut-être le Ghana et la Côte d'Ivoire mais cette année, c'est très dur de savoir qui va gagner le titre", confie Karim Haggui le capitaine des Aigles de Carthage au site internet de la FIFA. "Plusieurs nations ont rattrapé leur retard et jouent désormais à un très bon niveau" estime le défenseur de Hanovre (Allemagne) qui s'apprête à disputer sa cinquième CAN et aura pour tâche d'apporter son expérience afin de sécuriser et organiser une jeune équipe tunisienne. La Tunisie effectue cette année le déplacement avec une équipe considérablement rajeunie, ce qui explique que Haggui, rompu aux joutes internationales, porte un regard prudent sur la performance à attendre des siens. "On a connu des qualifications compliquées et on n'arrive pas en position de favoris", annonce-t-il. "Mais on a une équipe jeune et talentueuse et si on parvient à s'améliorer de match en match dans ce tournoi, alors tout est possible." Le défenseur central des Aigles de Carthage (1m90) est persuadé que cette CAN 2012 sera plus équilibrée que jamais. "Les petites nations en particulier ont rattrapé énormément de leur retard ces dernières années et jouent maintenant à un haut niveau tactique et technique", souligne Haggui, avant de mettre la pression sur le Ghana ou la Côte d'Ivoire, les plus performantes depuis quelque temps. "Les deux équipes jouent très bien depuis plusieurs années et ont également disputé la dernière Coupe du Monde. Elles ont déjà l'expérience nécessaire des grands tournois." Le Maroc et la Tunisie n'arrivent selon lui qu'après : "Les équipes du Maghreb ont une culture un peu différente et jouent un football plus discipliné." "On devra vraiment se méfier de chaque adversaire. En tant que pays organisateur, le Gabon sera particulièrement motivé et le Maroc compte parmi les meilleures équipes d'Afrique", détaille le défenseur de 28 ans. Le Niger en revanche demeure la grande inconnue, mais hors de question de le sous-estimer : "Je ne connais pas très bien la sélection mais elle a terminé première de son groupe de qualification et a devancé l'Egypte. Ca en dit long sur ses qualités". Une victoire tunisienne dans cette compétition serait synonyme de deuxième sacre pour Karim Haggui, après celui de 2004 en Tunisie. A l'époque, le joueur avait transformé avec succès le tir au but décisif face au Nigeria, en demi-finale. "Je n'oublierai jamais ce but. Je n'avais que 20 ans et c'était ma première Coupe d'Afrique. C'était vraiment très spécial", se souvient-il.