TUNIS, 6 fév. 2010 (TAP) - Les travaux de la première journée de la conférence internationale sur « la musique pour l'universalité d'une conscience solidaire » organisée par la Chaire Ben Ali pour le dialogue des civilisations et des religions, en collaboration avec l'Institut japonais TODA d'études sur la paix, se sont articulés autour de plusieurs communications portant notamment sur la musicothérapie. Essedik Jeddi (Tunisie) a mis l'accent sur les bienfaits de la musique sur la santé mentale et physique de l'être humain. Vanessa Contopulos (USA) a exploré les principes-clés du dialogue et le rôle potentiel de la thérapie musicale. Elle suggère qu'une connaissance de la thérapie musicale peut être utile pour les spécialistes du dialogue. En même temps, les thérapeutes musicaux se doivent, dit-elle, de réfléchir plus profondément en ce qui concerne l'élargissement du champ de leur travail. Felicity Laurence (Nouvelle Zelande) enseignante, compositrice et spécialiste du chant pour enfants a analysé le sens d'une oeuvre qui comporte des thèmes tels que l'empathie et la solidarité. Cette oeuvre a été jouée à travers le monde pendant 20 ans, et l'auteur présente une analyse des réussites et des pièges de ce projet. Tous les intervenants estiment que l'efficacité de la thérapie musicale est désormais irrécusable. Les exemples sont multiples: traitement de souffrances physiques, comme celles des parturientes pendant l'accouchement et aussi psychiques, notamment l'autisme chez les enfants. En outre, les vertus de la musique ont été heureusement mises à contribution pour neutraliser les effets pervers de certaines situations post-conflictuelles et favoriser le retour de l'harmonie au sein d'une société communautaire. Pour Riadh Fehri (Tunisie), jamais la mission de la musique n'a été aussi urgente qu'en ces temps où la communication entre les peuples est souvent difficile. Qu'est-ce qui manquait à cette communication pourtant armée de puces et de réseaux sophistiqués? réponse: une ouverture tout simplement que seule la musique peut transporter dans ses bagages marqués par le sceau de l'universel. Il s'agit, dit-il, de promouvoir les notes d'une musique universelle où chaque culture apporte sa rime. Itir Toksoz (Turquie) insiste sur la façon dont la musique permet aux individus d'exprimer leurs identités multiples, faisant observer que la Turquie se situe au carrefour de l'Occident et de l'Orient. Feriel Bouhadiba (Tunisie) traite du rôle de la musique dans l'émergence d'une conscience collective du vivre ensemble. Pour elle, à l'ère de la globalisation, la musique demeure une voie privilégiée de dialogue et de partage pour la valorisation de la diversité culturelle.