TUNIS (TAP) - Une conférence nationale sur la lutte contre la torture et les mauvais traitements a ouvert ses travaux mercredi aprés-midi à Tunis. La réunion est organisée à l'initiative de la section tunisienne de l'organisation mondiale contre la torture (OMCT). "La liberté et la lutte contre la répression doivent dépasser les calculs étroits et mobiliser les efforts de tous : politiciens, gouvernement et société civile", a soutenu Samir Dilou, ministre des Droits humains et de la Justice transitionnelle à l'ouverture de la conférence. Pour mettre fin à la torture la seule décision politique est insuffisante, a-t-il encore soutenu. « Nous avons besoin de promouvoir les législations et les institutions mais aussi de promouvoir une mentalité de défense des droits humains, de la dignité humaine et de l'intégrité physique des personnes », a estimé M. Dilou. Saluant les défenseurs des droits humains sous l'ancien régime, le vice-président de l'OMCT Dick Marty a indiqué que les expériences des autres pays ont confirmé qu'il ne peut y avoir de réconciliation post-révolution sans l'instauration d'une justice qui redonne leurs droits aux victimes, a-t-il dit. De son côté le président honoraire de la LTDH et représentant du réseau euroméditérannéen des droits de l'Homme, Mokhtar Trifi a souligné que cette conférence offre l'occasion de mettre en place les mécanismes nécessaires de lutte contre la torture et les mauvais traitements. Les résultats et les recommandations issus de la conférence et de la consultation seront annoncés vendredi prochain.