Tweet Share TUNIS (TAP) - " La gouvernance dans un contexte transitionnel, l'appui des compétences nationales à l'étranger ", est le thème d'un forum international, organisé par le secrétariat d'Etat aux migrations et aux tunisiens à l'étranger, en collaboration avec l'Institut arabe de la gouvernance (AGI) et le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et dont les travaux ont démarré, vendredi, à Gammarth, pour se poursuivre jusqu'au 30 juin. Ce forum qui se tient avec le concours, également, des ministères chargés de la gouvernance, de la lutte contre la corruption et de la réforme administrative, vise à repenser les aspects relatifs à la gouvernance dans le contexte transitionnel actuel et à engager une réflexion sur la problématique du changement institutionnel en Tunisie en faisant appel aux différentes pratiques de gouvernance. Prennent part à la rencontre une pléiade d'experts et d'invités du Maroc, Egypte, Bahreïn, Géorgie, Brésil et Salvador. A l'ouverture des travaux, le secrétaire d'Etat aux migrations et aux tunisiens à l'étranger, Houcine Jaziri, a souligné la nécessité de développer le système de bonne gouvernance au sein de toutes les institutions nationales, en particulier celle du secteur public, afin d'être en phase avec les exigences en termes de développement économique et d'équité sociale. Il a, pour ce faire, insisté sur la nécessaire intégration des compétences nationales à l'étranger dans le processus de réforme et leur implication dans l'effort de développement, estimant que ces compétences constituent une richesse nationale qu'il faut mettre au service des plans stratégiques de l'Etat et de ses programmes. Le président de l'Institut Arabe de la Gouvernance, Sofiane Sahraoui a, pour sa part, réitéré l'engagement de l'AGI en tant que plateforme de réflexion dans le domaine de la gouvernance et des problématiques liées aux politiques publiques avec pour objectif ultime de faire participer la société civile dans les affaires du gouvernement en premier lieu et de fournir aux responsables des politiques publiques une base de référence afin de développer des solutions optimales aux problèmes qu'ils rencontrent. De son côté, le représentant résident du PNUD en Tunisie, Mohamed Belhassine, a fait savoir, dans son allocution, qu'il est aujourd'hui essentiel de trouver des mécanismes pour faciliter le dialogue entre gouvernants et gouvernés dans l'élaboration des choix de politiques publiques alternatives, qu'il s'agisse de lutte contre la corruption, de mise en place d'une plateforme nationale d'intégrité et de transparence, d'amélioration de la gouvernance locale ou de réforme de l'administration publique. Il s'agit, a-t-il soutenu, de réinventer les rapports entre les acteurs politiques et entre le pouvoir et les citoyens, tout en les consignant dans le nouveau contrat social en négociation. Avançant une nouvelle vision du développement régional en Tunisie, l'économiste et ancien ministre du Développement régional, Adberrazak Zouari, a indiqué que la gouvernance territoriale est ce qui rend possible pour les collectivités, à différents niveaux, de se comporter et d'agir en tant que " groupe d'acteurs ". " La gouvernance est la capacité des acteurs publics et privés de construire un consensus organisationnel qui intègre différentes parties prenantes en vue d'identifier des objectifs communs, de conclure un accord sur les contributions de chaque partie afin d'atteindre les objectifs précédemment définis et de s'engager dans une vision commune quant à l'avenir de leur territoire ", a-t-il expliqué. Plusieurs intervenants ont souligné que la réussite de l'Etat à fournir des services sociaux de base et à promouvoir une qualité de vie digne, dépend de sa capacité à instaurer un système de gouvernance fiable et efficace. Ils ont fait remarquer qu'un management public efficient, une bonne gouvernance et des institutions réactives sont essentiels pour promouvoir le développement économique, favoriser l'accès de la population aux services de base, éradiquer la pauvreté, renforcer la législation des droits de l'Homme et accroître la participation de la population au processus de développement. Tweet Share Suivant