KHALIS (Irak), 29 juil 2009 (TAP) - Les forces de sécurité irakiennes étaient toujours présentes en nombre mercredi dans le camp Ashraf des Moudjahidine du Peuple iranien (OMPI), malgré l'annonce d'un retrait partiel au lendemain d'affrontements violents qui ont fait plusieurs centaines de blessés. "La police est toujours à Ashraf", a affirmé le porte-parole du camp de l'opposition iranienne, Shahriar Kia. Plus tôt, les autorités avaient annoncé que le calme régnait dans le camp, situé à une centaine de km au nord-est de Bagdad, et que les unités anti-émeute s'étaient retirées de la zone où seule la police patrouillait encore. Selon la police irakienne, un accord est intervenu dans la nuit de mardi à mercredi entre le général de la police provinciale de Diyala (est), Abdel Hussein al-Chammari, et les responsables de cette organisation opposée au régime de Téhéran. Près d'un millier de policiers et militaires avaient investi mardi cette zone offerte aux opposants armés iraniens par l'ancien président Saddam Hussein, exécuté en décembre 2006. Selon la police, 300 résidents dont 25 femmes ont été blessés ainsi que 110 policiers et soldats. Par ailleurs, 50 Moudjahidine ont été interpellés En revanche Shahriar Kia a fait état mercredi de six morts parmi les occupants et de 385 blessés. Ces décès n'ont pu être confirmés de source indépendante. "C'est notre territoire et nous avons le droit d'y pénétrer pour y imposer la loi irakienne et ils (les Moudjahidine) doivent se soumettre à la souveraineté de notre pays", a affirmé à la télévision le porte- parole du ministrère de la Défense, le général Mohammad Askari. Situé à 80 km de la frontière iranienne, le camp Ashraf, qui abrite 3.500 personnes, a été construit dans les années 1980 afin d'y accueillir l'OMPI. Les opposants iraniens ont été désarmés en 2003 par les forces américaines qui ont pris le contrôle du camp avec la chute du régime de Saddam Hussein consécutive à l'invasion de l'Irak