TUNIS, 18 nov 2010 (TAP) - Le discours prononcé par le Président Zine El Abidine Ben Ali, à l'occasion de la célébration du 23e anniversaire du Changement du 7 novembre, a offert une occasion renouvelée à l'ensemble des tunisiens et en particulier aux hommes de médias pour réaffirmer la ferme volonté du Président Ben Ali de développer le paysage médiatique en Tunisie, de consacrer davantage le pluralisme et la liberté d'expression en tant que constante immuable dans les orientations nationales. Les décisions et mesures annoncées par le chef de l'Etat à cette occasion sont venues traduire, une fois de plus, son souci de faire en sorte que "le secteur joue pleinement son rôle dans le cadre du pluralisme et du respect de l'éthique de la profession". A cet égard, le chef de l'Etat a ordonné l'élargissement des prérogatives du Conseil supérieur de la communication, de manière à lui permettre de veiller à garantir la saine émulation entre les différentes composantes du paysage médiatique et de la communication. Il a, également, ordonné l'élargissement de la composition de ce Conseil qui constitue l'un des principaux acquis du Changement et de le renforcer par la présence de la femme et des partis représentés à la Chambre des députés, et de lui adjoindre un représentant du Parlement des jeunes. Il convient de rappeler que le Président Zine El Abidine Ben Ali a décidé, à de multiples occasions, selon une approche progressive, en harmonie avec le processus du Changement, de prendre des mesures à l'instar de celles de 1992 visant à renforcer la composition du Conseil supérieur de la communication pour l'ouvrir aux compétences et aux personnalités nationales représentatives des différentes composantes de la société civile, et d'élargir les prérogatives du conseil pour remplir la mission d'observatoire national des médias. Le 7 novembre 2007, le chef de l'Etat a annoncé de nouvelles décisions au profit du conseil, visant à doter cette instance d'une personnalité juridique et d'une autonomie financière, avec pour principal objectif le renforcement des prérogatives du Conseil supérieur de la communication, afin d'assurer le suivi du rendement des établissements médiatiques dont notamment les établissements audio-visuel et d'en évaluer les programmes et les contenus. Il s'agit, également, de proposer de perceptions tendant à accroître le rendement du secteur, de manière à répondre aux choix et orientations nationales, conformément à la déontologie de la profession journalistique et médiatique. Profondément convaincu que la liberté d'expression est garantie par la Constitution et que l'opinion différente et la critique sont respectées en Tunisie, le chef de l'Etat a appelé, dans son discours à l'occasion du 23e anniversaire du Changement, à élargir la participation des partis et des personnalités nationales aux émissions de débat à la radio et à la télévision, dans le souci d'offrir aux partis des espaces plus vastes pour porter leurs opinions et choix à la connaissance du citoyen. Cet appel lancé par le chef de l'Etat vient réaffirmer le souci du président de la République de consacrer la liberté d'opinion et d'information et de promouvoir le rendement des médias afin qu'ils soient un outil efficace pour approfondir la conscience de la réalité nationale et un pilier fondamental visant à consolider les traditions du dialogue, de la démocratie et du pluralisme. C'est ce qui ressort du discours du 23e anniversaire du Changement, dans lequel le président Ben Ali a affirmé qu"'il n'y a pas aujourd'hui en Tunisie quiconque aurait été privé de sa liberté ou qui aurait eu à rendre des comptes pour une opinion différente ou un propos critique qu'il aurait exprimé". Le discours-programme du chef de l'Etat a comporté, également, une autre décision consistant à relever de nouveau la subvention de l'Etat destinée aux partis politiques et à leur presse afin qu'ils remplissent leur rôle dans les meilleures conditions. Dans ce contexte, force est de souligner que les partis de l'opposition publient et diffusent leurs journaux et leurs revues de manière régulière, exprimant ainsi leurs points de vue et leurs positions dans la pleine et entière liberté. Parmi les indices marquants de cette démarche en matière de développement médiatique en Tunisie, il convient de relever que, depuis 1987, aucune saisie de journal ou de revue tunisiens n'a été signalée à la date de leur parution. La presse écrite, y compris celle des partis, bénéficie d'avantages, dont notamment, la fourniture du papier. Il s'agit, également, d'autres avantages à caractère fiscal et douanier consistant en une exonération totale de la taxe sur la valeur ajoutée. En allouant une subvention aux journaux de l'opposition, l'Etat garantit la publication de ces journaux, de manière régulière et offre aux partis politiques les moyens leur permettant de mieux faire connaître leurs programmes, leurs positions et leurs suggestions dans les différents dossiers et domaines. Les nouvelles décisions présidentielles s'inscrivent dans le droit fil des objectifs fixés par le chef de l'Etat dans son programme électoral "Ensemble, relevons les défis", relatifs notamment à la création d'un fonds de promotion journalistique qui profite aux établissements médiatiques et à tous les professionnels du secteur, dans le public comme dans le privé. Une commission formée d'experts du secteur a été chargée d'élaborer une conception globale qui définit les prérogatives, les ressources et les mécanismes du fonds, en coordination avec les différentes parties concernées. Dans le souci de s'adapter au développement notable que connaît le secteur de l'audiovisuel, et qui a fait de la mesure du taux d'écoute et d'audience un outil de grande importance, le Président Ben Ali a ordonné, dans son discours, de mettre en place un cadre réglementant l'audimétrie. Cette mesure permettra de mieux structurer et organiser l'activité audimétrique, eu égard à son importance capitale pour les équilibres économiques des médias. Elle permettra, également, aux médias audio-visuels de connaître précisément les choix, préférences et attentes des auditeurs et des téléspectateurs, et d'ajuster leurs grilles de programmes en fonction des résultats obtenus. Par ailleurs, la décision de créer un prix du "meilleur article sur la jeunesse" dans le cadre du "prix Hédi Laabidi de la meilleure production journalistique", témoigne, également, de l'intérêt majeur accordé par le Président Ben Ali aux jeunes. Ce prix encouragera les médias à être à l'écoute des attentes de la jeunesse et à appuyer les jeunes talents et les compétences prometteuses dans les différents domaines de l'information et de la communication. Une telle décision revêt une symbolique particulière cette année, à l'heure où la Tunisie célèbre, à l'instar du monde entier, l'année internationale de la jeunesse, sur initiative du Président Zine El Abidine Ben Ali. Dans le souci d'améliorer le cadre juridique régissant le secteur de l'information et de la communication, presse écrite, audiovisuelle et électronique, le Président Ben Ali a réaffirmé, dans son discours à l'occasion du 23e anniversaire du Changement, le souci de développer le cadre législatif de la presse électronique de manière à faire en sorte qu'elle soit compatible avec ses spécificités et en phase avec l'évolution que connaît ce domaine dans le monde. Plusieurs instances et organisations internationales, dont le "Forum économique de Davos" ont affirmé que le politique adoptée par la Tunisie, depuis plus de deux décennies, en matière de promotion d'Internet et des technologies de l'information et de la communication, constitue parmi les politiques les plus réussies dans le monde. L'initiative lancée, en 1998, par la Tunisie en faveur de l'Organisation d'un Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) et le franc succès enregistré par la deuxième phase de ce sommet en novembre 2005, constituent, à plusieurs égards, un témoignage éloquent de la justesse de l'approche tunisienne en matière d'instauration d'une société d'information équitable. Cette approche offre la chance à chaque citoyen de tirer profit des possibilités importantes offertes par les technologies de l'information et de la communication, de manière à ouvrir devant lui de larges perspectives de développement et de progrès. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les décisions présidentielles visant à encourager les journalistes à utiliser le réseau d'Internet, s'agissant notamment de sa décision d'identifier les moyens à même de faire bénéficier les journalistes d'avantages pour acquérir des ordinateurs et de leur permettre de réductions en matière de connexion à Internet. En concrétisation des objectifs fixés dans le programme présidentiel 2009-2014 concernant la mise en place de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), de manière à ouvrir la voie à la création de nouvelles chaînes généralistes et spécialisées, le Président de la République a ordonné de prendre toutes les dispositions nécessaires afin d'entamer la réalisation de ce projet, au cours de la période à venir en vue de la création de telles chaînes d'une manière progressive. Cette décision intervient dans le droit-fil de la restructuration du secteur audiovisuel en Tunisie afin d'en améliorer le rendement et d'en diversifier le contenu. Elle s'inscrit, également, dans le cadre des efforts visant à consacrer le pluralisme médiatique qui a englobé les stations radiophoniques et les chaînes télévisées. A cet égard, le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est engagé, en 2003, à ouvrir l'espace audio-visuel à l'initiative privée, ce qui a favorisé la multiplication des radios et des télévisions privées et spécialisées contribuant, ainsi, à la diversification du paysage médiatique en Tunisie. La pluralité du paysage médiatique constitue une plate-forme adéquate et un cadre approprié pour donner corps à la nouvelle initiative présidentielle visant à élargir davantage les espaces consacrés à l'information associative dans les émissions de radio et de télévision, afin de rapprocher cette activité de l'opinion publique, d'en informer le citoyen et d'élargir les espaces de débat qui lui sont consacrés. Dans le souci de maintenir un contact permanent avec les élites et les amis à l'étranger et de mettre à leur disposition les informations et les données statistiques relatives à la Tunisie, le Président Ben Ali a ordonné la création d'une structure spécialisée en la matière qui remplirait et entretiendrait continuellement ce rôle au sein du Ministère de la Communication et en coordination avec l'Office des Tunisiens à l'étranger. L'ensemble des réformes apportées, depuis le Changement, au profit du secteur de l'information ont contribué, pleinement, à l'évolution du secteur au niveau de ses mécanismes, de ses contenus et de ses objectifs. Cette évolution a trouvé toute son illustration notamment dans la multiplication des tribunes de dialogue dans la presse écrite et audiovisuelle et l'association des différentes composantes de la société à ces débats en vue de faire connaître leurs opinions et leurs approches, dans le droit fil de la consécration des pratiques démocratiques.