TUNIS, 28 jan 2011 (TAP) - M. Jaap Wienen, secrétaire général adjoint de la Confédération syndicale internationale (CSI), a souligné que sa visite en Tunisie vise à soutenir la révolution du peuple dont les développements ont été suivis "avec fierté et considération" par la Confédération. Lors d'une conférence de presse, tenue, vendredi, à Tunis, M. Jaap a loué le rôle important qu'a assumé l'Union Tunisienne du Travail (UGTT), dans la réussite de cette révolution qui "témoigne du rayonnement de la centrale syndicale en Tunisie et de ses efforts constants visant à réaliser la liberté et la démocratie." Il a indiqué que la CSI est aujourd'hui rassurée par rapport à l'avenir de la Tunisie qui est entrée dans un nouveau processus prometteur de développement et de progrès. Le responsable syndical a indiqué, dans ce sens, que l'UGTT est devenue un modèle à suivre par les différentes organisations des travailleurs dans le monde notamment celles qui subissent encore des régimes dictatoriaux et oppressifs. M. Jaap Wienen a souligné qu'en coopération avec l'Organisation internationale du travail (OIT) relevant des Nations Unies, il sera procédé à la promotion du marché de l'emploi en Tunisie. Il a, par ailleurs, précisé que les investisseurs étrangers prêtent encore confiance à la Tunisie, vu le climat politique équilibré qui a résulté de la révolution, outre "les relations excellentes" qui lient le pays à l'Union Européenne et l'ouverture de son peuple qui se distingue par son" niveau intellectuel et scientifique distingué". De son côté, M. Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'UGTT et vice président de la CSI, a salué la révolution populaire qui a été menée par les jeunes tunisiens sans la participation d'aucun parti politique ou organisation soulignant le soutien de la centrale syndicale aux décisions du gouvernement provisoire notamment celles concernant la séparation de l'Etat des partis et l'amnistie générale. M. Jrad a aussi proposé l'instauration d'un système parlementaire en Tunisie pour garantir la démocratie et le pluralisme. Il a évoqué le rôle de l'Union dans le changement de la composition du gouvernement et l'éloignement des ministres en rapport avec l'ancien régime, appelant à faire participer l'organisation dans les trois commissions nationales constituées, à savoir: la Commission supérieure des réformes politiques, la Commission nationale d'établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption et la Commission nationale d'établissement des faits sur les abus durant la dernière période. M. Jrad a indiqué que l'Union refuse de faire partie de la composition du gouvernement et qu'elle œuvrera, en revanche, à la défense des victimes de l'ancien régime, le contrôle des travaux des commissions et du gouvernement provisoire soulignant l'engagement des syndicalistes à la participation au rétablissement de l'ordre et de la sécurité dans le pays. A noter que la CSI dont le siège est à Bruxelles, compte 200 organisations des travailleurs de 150 pays.