TUNIS, 2 mai 2011 (TAP) - Les journalistes, les techniciens et les agents du journal Assahafa, édité par la Société nationale d'impression, de presse et d'édition (SNIPE) poursuivent leur sit-in, pour "la défense de leurs droits légitimes au travail", après les menaces d'arrêter la parution de leur quotidien. A l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai de chaque année, les travailleurs d'Assahafa ont réitéré leurs revendications légitimes et leur attachement à la publication du journal qui est "d'intérêt public" et dont les journalistes "ne cessent de fournir les efforts appropriés depuis la révolution du 14 janvier 2011". Ils refusent, en outre, de coopérer avec le président-directeur général de la SNIPE qui a causé, affirment-ils, une fissure profonde au sein de l'établissement. Ils en appellent au Premier ministre du gouvernement provisoire, M. Béji Caïd Essebsi, pour intervenir, surtout que les médias publics sont, administrativement, sous tutelle du premier ministère. Une motion comprenant toutes ces revendications et signée par une centaine de personnes a été adressée, lundi, au premier ministre. Par ailleurs, les journalistes, techniciens et agents d'Assahafa ont fait part de leur gratitude à tous les établissements de presse et aux composantes de la société civile, ainsi qu'aux partis politiques et à l'ensemble des citoyens, pour leur soutien. Ils ont, d'autre part, salué la position de l'Union générale des journalistes arabes qui a, dans un communiqué diffusé lundi, exprimé son inquiétude face à la décision d'arrêter la publication du journal Assahafa, à partir du 29 mai prochain, soulignant sa solidarité avec les journalistes de cet établissement.