TUNIS, 26 juin 2009 (TAP)-Les premières discussions engagées dans le cadre de la concertation sur la stratégie nationale climat (SNC) ont été entamées, vendredi, en marge du séminaire national organisé, à Tunis, à l'initiative du ministère de l'environnement et du développement durable en collaboration avec l'Agence de Coopération Technique Allemande (GTZ). Cette rencontre à laquelle ont pris part des représentants d'associations environnementales, d'organisations internationales et de ministères concernés, va jeter les bases d'une stratégie nationale d'adaptation aux changement climatiques dans le cadre de laquelle seront identifiées les actions prioritaires à prendre en vue d'atténuer l'impact de ce phénomène. Des scénarios ont été dégagés, lors de ce séminaire concernant l'élaboration de cette stratégie et les démarches à suivre pour la programmer dans le cadre du 12ème plan de développement 2012-2016. M. Abdelaziz Rassaa, secrétaire d'Etat chargé des énergies renouvelables et des industries agroalimentaires a formé l'espoir de voir cette stratégie contribuer au renforcement des compétences nationales dans les divers domaines pour faire face aux impacts des changements climatiques. Il a également exprimé le souhait de voir son adoption, par les structures et les parties concernées, contribuer à l'identification des orientations et des priorités pour faire face aux changements climatiques. Le secrétaire d'Etat a évoqué les résultats des études scientifiques concernant la vulnérabilité du pays face au phénomène de la hausse de la température de la terre à l'instar des pays du bassin sud-méditerranéen et ceux du continent africain. Les études nationales montrent que, si la hausse du rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre persistera, les températures vont augmenter de 0,8 à 1,13 % et que les précipitations seront en baisse de 5 à 10% à l'horizon 2020 par rapport à la période référence 1961-1990. M. Rassaa est revenu sur le consensus international concernant la gravité de ce phénomène et son impact sur l'humanité en général et sur le développement économique, le progrès social, la réduction des taux de pauvreté et la sécurité alimentaire, en particulier. M. Jorg Linke, représentant de l'Agence allemande de coopération (GTZ) en Tunisie a relevé que face à la complexité du phénomène des changements climatiques, la coordination et la cohérence entre toutes les activités et stratégies sectorielles dans le cadre d'une seule stratégie nationale est une démarche qui ne manquera pas de conférer davantage d'efficience et de fiabilité à l'ensemble des programmes engagés pour faire face aux impacts des changements climatiques. Le responsable allemand estime que l'élaboration d'une stratégie nationale climat en Tunisie « ne veut pas dire que le pays devrait commencer à zéro », précisant qu'au contraire, la Tunisie a été précurseur dans le domaine d'adaptation aux changements climatiques, en particulier concernant les secteurs de l'agriculture et les ressources hydrauliques, le tourisme, la santé publique et l'adaptation des zones côtières face aux impacts de l'élévation du niveau de la mer.