Paris, 16 déc 2009 (tap) - Le gouvernement français a maintenu mardi, en dépit des protestations, son projet d'expulser une dizaine d'immigrés clandestins afghans, tout en refusant de dire s'il s'était concrétisé dans la soirée par un charter franco-britannique vers Kaboul. Un avion de la compagnie aérienne britannique Bmi, entouré de cars de police, a été vu par des journalistes sur les pistes de l'aéroport de Roissy, sans que l'on sache s'il s'agissait de l'avion utilisé pour cette expulsion annoncée. Peu avant 23H00, l'avion n'était plus sur la piste. Aucune source officielle n'avait accepté d'indiquer vers minuit si cette expulsion avait eu lieu. La date du mardi 15 décembre pour cette expulsion avait été mentionnée par le ministère de l'Immigration dans une requête à la justice, a indiqué dans un communiqué la Cimade, seule association autorisée à se rendre dans les centres de rétention. Une source policière avait auparavant indiqué à la presse que des policiers français étaient ''mobilisables'' mardi soir en vue d'une possible expulsion à bord d'un avion venant de Londres, qui se poserait à l'aéroport parisien de Roissy vers 21H00-21H30, pour repartir ensuite vers Kaboul. Huit Afghans étaient en cours de transfèrement mardi du nord de la France, où ils sont nombreux à tenter de passer en Grande-Bretagne, à Paris et un autre a été transféré plus tôt de Lyon (centre-est de la France), selon la Cimade. Un dixième avait été remis en liberté lundi soir par la cour d'appel de Douai (nord du pays), selon l'association. Interrogé par la presse, le ministère de l'Immigration s'est refusé à tout commentaire. Selon une source informée, les autorités diplomatiques afghanes ont identifié les neuf personnes concernées et délivré les laissez-passer nécessaires à leur reconduite à la frontière. Parallèlement, un accord avec Kaboul permet la délivrance d'un laissez-passer français ou européen pour le transport des expulsés, un accord dont la Cimade affirme n'avoir jamais eu connaissance.