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HRW : les évènements de Siliana démontrent le besoin de formation des policiers
Publié dans Tuniscope le 01 - 12 - 2012

La répression des manifestations de Siliana démontre le besoin de méthodes non violentes et de formation des policiers.
Des témoins questionnés sur place par Human Rights Watch ont déclaré qu'une manifestation contre le gouvernement à Siliana, une ville de 25 000 habitants, s'était soldée par des jets de pierres du côté des manifestants et par l'usage de gaz lacrymogène et de tirs de grenaille (chevrotine de petit calibre) de la part des policiers anti-émeute des Brigades de l'ordre public, appelés familièrement « les BOP ».
Au moins 20 personnes risquent de perdre la vue d'un œil ou des deux à cause de la grenaille, de petites sphères de caoutchouc ou de plomb tirées de certaines armes à feu en salves explosives, qui peuvent causer des lésions graves des tissus mous. Par ailleurs, le gouvernement a affirmé que 72 policiers avaient été blessés par des jets de pierres. Cependant Human Rights Watch n'a pas pu vérifier cette information de façon indépendante.
« Les policiers anti-émeute, qui ont joué un rôle central dans les efforts meurtriers pour étouffer la révolution tunisienne il y a deux ans, semblent continuer à user d'une force excessive contre les manifestants », a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Ils doivent recevoir des ordres clairs, être entraînés et équipés, afin de ne recourir à la force que si elle est nécessaire et proportionnée. Et ils doivent être tenus responsables s'ils vont au-delà ».
Il existe des rapports contradictoires sur ce qui a déclenché la violence. Des témoins ont déclaré à Human Rights Watch que les policiers avaient tiré des cartouches de gaz lacrymogène sans motif ni avertissement, mais des responsables ont affirmé au contraire que les policiers avaient utilisé le gaz en réaction à des jets de pierres et à des tentatives de prendre d'assaut la wilaya. Une visite de la ville et l'étude de photographies des événements suggèrent que les manifestants ont en effet jeté une grande quantité de pierres. Human Rights Watch a observé que des fenêtres de la wilaya étaient cassées, apparemment par des pierres, mais n'a trouvé aucune autre trace d'une atteinte sérieuse aux biens. Il n'y avait aucun signe que les manifestants aient jeté des objets inflammables tels que des cocktails Molotov, comme l'a prétendu le Premier ministre dans une conférence de presse le 29 novembre.
Human Rights Watch s'est entretenu avec 12 témoins, dont des manifestants, qui ont fourni des récits concordants sur des policiers tirant de la grenaille sur les gens à très faible distance, y compris vers le haut du corps, tout au long des deux premiers jours de manifestations. Certains manifestants ont même allégué que des policiers leur avaient tiré dessus par derrière, alors qu'ils s'enfuyaient et ne pouvaient représenter aucun danger pour la police.
Human Rights Watch a trouvé des preuves de l'utilisation aussi bien de grenaille de caoutchouc que de plomb. Même si les grains de caoutchouc sont classés dans la catégorie des munitions « moins létales », ils peuvent causer des lésions physiques graves, en particulier aux yeux.
La commission d'enquête devra faire tous les efforts nécessaires pour recueillir des témoignages pertinents de manifestants et d'autres témoins, ainsi que d'agents des forces de sécurité présentes, a déclaré Human Rights Watch. Ses conclusions et recommandations sur l'usage de la force devront être conformes à la loi tunisienne et aux normes internationales, en particulier aux « Principes de base sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois » des Nations Unies.
Les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu prévoient que les agents des forces de l'ordre « auront recours autant que possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force » et ne peuvent faire usage de la force « que si les autres moyens restent sans effet ». Lorsque l'usage de la force est inévitable, les responsables de l'application des lois « en useront avec modération et leur action sera proportionnelle à la gravité de l'infraction ».
La loi tunisienne n°69-4 du 24 janvier 1969, réglementant les réunions publiques, cortèges, défilés, manifestations et attroupements, donne dans ses articles 20 à 22 des directives strictes pour l'usage des armes à feu par les forces de sûreté. La loi énonce que les agents ne peuvent recourir aux armes à feu que s'ils ne peuvent assumer autrement la défense « des lieux qu'ils occupent, des édifices qu'ils protègent, des postes et des personnes qu'ils ont été chargés de garder, ou si la résistance ne peut être réduite par aucun autre moyen que l'usage des armes ».
« Les informations découvertes à Siliana jusqu'ici suggèrent que la police a tiré directement sur les manifestants dans des situations qui ne remplissaient pas les conditions spécifiées par la loi tunisienne », a déclaré Eric Goldstein. « Le fait que les policiers anti-émeute aient utilisé de la grenaille plutôt que des balles réelles ne les exempte pas de remplir ces conditions, étant donné que la grenaille peut causer de graves blessures, tirée à faible distance, si elle atteint le haut du corps ».


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