"Le gouvernement de Habib Jemli" aura besoin de nouvelles négociations avec le Fonds monétaire international sur les derniers versements de prêts convenus il y a environ trois ans, d'autant plus que le Fonds demande la réalisation de certaines mesures convenues à la Tunisie, selon Taoufik Rajhi, ministre chargé des Grandes réformes. Rajhi a ajouté que le prochain gouvernement "pourrait devoir emprunter sur le marché international ou intérieur pour compenser les versements du fonds, qui n'ont pas été décaissés afin de pouvoir fournir les crédits nécessaires aux dépenses de fonctionnement au cours des premiers mois de 2020". Il a Souligné que le Fonds a des demandes de réforme des subventions aux carburants, des salaires et de l'augmentation des recettes fiscales. Le ministre tunisien a expliqué que le nouveau gouvernement pourrait subir des pressions pour mettre en œuvre de nouvelles augmentations des prix du carburant, après être revenu aux négociations avec le FMI. Ce dernier estime que la Tunisie est capable de mener les mêmes réformes que celles entreprises par les pays voisins, comme le Maroc et l'Égypte. "Toute décision d'emprunter sur le marché international, sans obtenir d'accord avec le FMI, peut conduire à emprunter à un taux d'intérêt élevé", a rappelé Rajhi, notant que le FMI a effectué cinq examens de l'économie tunisienne depuis la conclusion de l'accord de prêt. Il a déclaré que la Tunisie était censée recevoir un nouveau versement du prêt du Fonds d'une valeur de 450 millions de dollars en décembre dernier, mais l'examen des performances économiques a été suspendu en raison des élections présidentielles et parlementaires dans le pays.